22 août, 2010

Le fondateur de WikiLeaks dénonce une machination


Le fondateur de WikiLeaks, un temps recherché pour viol en Suède, estime dans un entretien publié dimanche 22 août par le tabloïd suédois Aftonbladet que le Pentagone pourrait être derrière ces accusations visant, selon lui, à "détruire" le site internet qui embarrasse l'armée américaine par la publication de documents confidentiels."Je ne sais pas ce qui se cache derrière (ces accusations). Mais on nous avait avertis que, par exemple le Pentagone, nous jouerait de vilains tours pour nous détruire", affirme Julian Assange.

"En plus, on m'avait mis en garde contre des pièges sexuels", ajoute-t-il, sans vouloir préciser s'il pensait être tombé dans ce type de machination. "Peut-être, peut-être pas", dit-il simplement.



Une manoeuvre malveillante

Julian Assange a fait l'objet de deux procédures de la justice suédoise après que deux femmes eurent raconté vendredi soir à la police avoir été, l'une violée et l'autre agressée par le fondateur de WikiLeaks.

Le Parquet a levé l'avis de recherche pour viol estimant finalement que Julian Assange "n'était pas suspect", mais l'enquête pour agression se poursuit.

Julian Assange avait immédiatement nié les faits reprochés et dénoncé une manoeuvre malveillante contre WikiLeaks. Ce site s'est attiré les foudres de l'administration américaine en publiant récemment quelque 77.000 documents confidentiels sur la guerre en Afghanistan. Et M. Assange a promis la prochaine publication des 15.000 autres documents classifiés qu'il possède sur ce conflit.



Trainé dans la boue

Dimanche, Julian Assange précise que malgré la levée de l'avis de recherche, l'affaire occasionne "de gros dégâts" pour WikiLeaks.

"Il y a eu des titres (dans les médias) dans le monde entier sur le fait que j'étais suspecté de viol (...) Et je sais par expérience que les ennemis de WikiLeaks continuent de trompeter les choses même après qu'elles ont été démenties", assure-t-il.

Concernant les accusations elles-mêmes, Julian Assange se dit "choqué". "On m'a accusé de toutes sortes de choses ces dernières années, mais rien d'aussi grave", dit-il.

"Ce que je peux dire, c'est que je n'ai jamais eu, ni en Suède ni dans aucun autre pays, de relation sexuelle avec une personne d'une manière qui ne soit pas conforme à la volonté des deux", affirme-t-il.

Il refuse de donner plus de détails sur ses relations avec les deux femmes à l'origine de l'affaire, afin, dit-il, de ne pas "traîner dans la boue la vie privée de personnes avant d'avoir clarifié toute la situation. Pourquoi se sont-elles tournées vers la police ? Qu'est-ce qui se cache derrière ?".



Se défendre

Révélant à Aftonbladet se trouver chez un ami "quelque part dans le nord" de la Suède, Julian Assange explique qu'il n'a pas eu l'occasion de donner officiellement aux autorités sa version des faits.

Il n'a pas eu le temps d'y aller de son propre chef, comme l'avait annoncé un de ses collaborateurs, car, dit-il, "je devais m'entretenir avec des gens et me trouver un avocat".

Quant à la justice, "personne ne m'a demandé ma version de l'histoire", affirme-t-il, refusant de la donner à la presse tant qu'il n'en sait pas plus sur les faits qui lui sont reprochés. C'est par la presse qu'il a appris samedi matin que la justice le recherchait, rappelle-t-il.

Enfin, le fondateur d'un site spécialisé dans la révélation de documents dérangeants dénonce les médias qui ont "publié aveuglément les accusations" le concernant.

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