03 août, 2010

Gabon : péril sur la santé publique


Les personnes de santé font grève, pour réclamer une amélioration de leurs conditions salariales. Cette situation provoque une paralysie partielle des hôpitaux qui n’admettent pas de nouvelles hospitalisations. Les malades sont contraints de se replier vers les centres de soins privés parfois clandestins.Les membres du syndicat national des personnels de santé (SYNAPS) et ceux du syndicat autonome des personnels des affaires sociales ont décidé ce week-end de prolonger de trois mois leur mouvement de grève lancé il y a près d’un mois dans l’ensemble du pays. Cette décision a été prise au cours d’une assemblée générale à Libreville. La principale conséquence pourrait être un accroissement de la souffrance des malades, puisque les structures de santé publiques qui observent le service minimum depuis le début de cette grève ne reçoivent qu’une dizaine de patients par jour. Elles n’admettent par ailleurs aucune nouvelle hospitalisation.

Les malades ainsi abandonnés n’ont d’autre choix que de s’adresser aux structures de santé privées, grandes gagnantes de ce débrayage. Elles poussent en effet comme des champignons dans les grandes villes du pays. Cependant, certains de ces établissements privés fonctionnent en toute clandestinité, utilisant parfois un personnel sous-qualifié et mal payé.

Les syndicalistes réclament une amélioration de leur traitement salarial : la revalorisation de la prime de logement, l’octroi d’une prime de servitude et l’aide à la propriété immobilière, dont bénéficient les agents de l’Etat. La réponse de l’Etat se fait attendue.

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