31 août, 2010

Développement : Le Burkina Faso dans le « Top 100 des pays du monde où il fait bon vivre »


Le célèbre hebdomadaire américain Newsweek propose la première édition d’un classement des meilleurs pays au monde. Cette étude résulte de sept mois de recherche. Parmi les personnes associées au projet figure un Prix Nobel d’économie, l’américain Joseph Stiglitz. Le Burkina Faso est présent dans les 100 premiers pays du monde où il fait bon vivre en fermant la marche. Le professeur Mamoudou H. Dicko, enseignant chercheur en biochimie nous donne sa lecture de cette étude.

Habitué au bas du tableau dans le classement mondial des pays effectué par le PNUD, sur la base de l’Indice du Développement Humain (IDH), le Burkina Faso n’en n’est pas moins une nation émergente. Le magazine Newsweek du 16 août 2010 dans son classement des 100 meilleurs pays du monde confirme que le « pays des hommes intègres » est sur la bonne voie. Le classement du magazine est basé sur les cinq critères suivants de performance : l’éducation, le système de santé, la qualité de vie, le dynamisme économique et l’environnement politique.

Dans ce classement la Finlande monte sur la plus haute marche du podium avec la médaille d’or, la Suisse en argent et la Suède s’en tire avec le bronze. La Finlande est impressionnante au niveau mondial grâce notamment à une politique d’instruction publique très largement supérieure à la moyenne et à une bonne gouvernance économique et politique. Les Etats-Unis arrivent en 11e position, l’Allemagne et les autres veilles nations de références telles que le Royaume-Uni, la France et l’Italie sont respectivement 14e, 16e, et 23e.

Parmi les pays africains, la Tunisie pointe en 65e position au niveau mondial et en première position au niveau Africain. Enfin, la 100e position est occupée par le Burkina Faso, plaçant ainsi notre pays dans les Top 100 mondiaux sur les 173 Etats classés. Très fièrement, « le pays des hommes intègres » est le 17ème meilleur pays Africain parmi les 53 Etats, où il fait bon vivre. Il faut noter qu’au niveau de l’Union économique et monétaire Ouest-africaines (UEMOA), le Burkina Faso occupe le 2ème rang après le Sénégal, et le 1er rang parmi nos voisins francophones (Bénin, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Togo.).

La position relativement confortable occupée par notre pays par rapport aux autres pays frères est essentiellement liée aux efforts effectués en matières d’éducation, de formation professionnelle, d’emploi des jeunes, d’incitation à la création de micro entreprises, d’élargissement des opportunités de création de richesses ; de santé, de solidarité nationale et secours d’urgence ; de promotion de la femme ; de travail social ; de la promotion de la culture, des arts et du sport ; du renforcement des capacités des services publics ; de la consolidation des instruments de gestion du pouvoir, de la liberté d’expression ; et la consolidation de la démocratie.

En termes de gouvernance économique et de lutte contre la corruption, selon le dernier rapport de Transparency International, le Burkina Faso possède la note de 3.6/10, le plaçant au 3ème rang dans la CEDEAO après le Ghana et le Cap-vert et au 1er rang dans la zone de l’UEMOA.

Assurément, le Burkina Faso est sur la voie de l’émergence. Dans une tribune publiée le jeudi 18 août 2010 sur le site « Les Afriques », l’économiste ivoirien Francis Konan retient 5 pays dans le cercle envié des états émergents (l’Afrique du Sud mis à part) en Afrique au sud du Sahara. Ce sont dans l’ordre, la Tanzanie, le Cap Vert, le Ghana, le Bénin, et le Burkina Faso. « En moyenne sur les 10 dernières années, ces pays ont connu une croissance de leur PIB réel aux alentours de 5% » soutient le chercheur.

Sur le plan de l’éducation et plus particulièrement au niveau de l’enseignement supérieur, le Burkina Faso peut s’enorgueillir de son leadership dans la sous région sur le plan de la qualité de ses ressources intellectuelles. Il faut noter que depuis 2009, sur les 7 Conseils Techniques Spécialisés du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES), 5 sont présidés par des Professeurs des Universités publiques du Burkina. L’Université de Ouagadougou (créée en 1974) est classée depuis 2007, 2ème Université Francophone de l’Afrique Subsaharienne, derrière son aînée, l’Université Cheick Anta Diop de Dakar (crée en 1957). Toutefois, en termes de contributions au niveau mondial dans les domaines scientifiques et technologiques, le Burkina Faso est le premier pays francophone de l’Afrique sub-saharienne.

En matière de tolérance, de paix et de sécurité, l’on peut indiquer l’élaboration des rapports dus par le Burkina Faso pour ses engagements conventionnels en matière de droits humains, l’adoption du rapport du Burkina Faso dans le cadre de l’Examen Périodique Universel de l’ONU (EPU/ONU), les grandes conférences sur les questions des droits humains, la facilitation des dialogues inter-ivoiriens, inter-guinéens et inter-togolais, la participation à des missions de paix des Nations Unies, ainsi la médiation dans la libération des otages.

Le Burkina Faso doit son actuelle position au niveau Africain grâce au travail valeureux de l’ensemble des fils et filles du pays, et aussi au leadership de son Excellence Blaise Compaoré. En effet les Burkinabè doivent être fiers de l’émergence de notre pays par les différentes catalyses apportées par l’ensemble des acteurs mais aussi certainement grâce au succès incontestable du programme « Le progrès continu pour une société d’espérance » de Son Excellence Blaise COMPAORE. L’ambition majeure de notre pays de créer les conditions optimales d’un développement socio-économique véritable pour la satisfaction des besoins fondamentaux du peuple burkinabè est en voie d’être atteinte.

Si l’émergence actuelle du Burkina est encourageante, il ne faut pas occulter que des défis majeurs existent et qu’il faudra les relever en perspectives d’avenir. Toutefois, en parcourant les cinq axes ci-dessous du candidat favori (Blaise Compaoré) aux prochaines élections présidentielles du 21 novembre 2010, l’espoir reste permis pour un décollage du Burkina au niveau sous-régional et africain : i) l’accroissement de la production économique par l’organisation de pôles de croissance et de compétitivité ; ii) l’investissement massif dans les ressources humaines et le développement social ; iii) l’aménagement du territoire urbain par une modernisation maîtrisée et une plus forte valorisation des terres rurales ; iv) l’impulsion d’une nouvelle dynamique de promotion de tous les secteurs de la culture ; v) l’insertion de notre pays dans le temps mondial à travers une diplomatie résolument engagée pour la paix, l’intégration africaine et la coopération internationale.

Cette performance économique de ces 10 dernières années malgré la conjoncture internationale, le pays la doit à une stabilité politique qui fait pâlir d’envie bon nombre de nations. Le Burkina Faso vit actuellement sa plus longue stabilité politique et son plus long processus démocratique avec 3 élections présidentielles (1991, 1998, 2005) ; 4 élections législatives (1992, 1997, 2002, 2007) et 3 élections municipales (1995, 2000, 2006). Du reste le Burkina Faso a entrepris un processus de décentralisation intégrale avec l’adoption de la loi n°055-2004/AN du 21/12/04 portant code général des collectivités territoriales.

Enclavement, problèmes d’infrastructures et faiblesse du capital humain sont des contraintes au développement. Le pays s’est cependant engagé dans un processus de reformes structurelles visant à promouvoir le développement du secteur privé et des capacités de production en vue de réduire la pauvreté, d’augmenter le niveau de vie et d’atteindre les objectifs de développement du millénaire.

Pays sans ressource pétrolifère, le Burkina Faso avance et l’actuelle équipe gouvernementale conduite par l’économiste-gestionnaire Tertius Zongo tient le défi de la préservation des acquis et de la lutte contre la pauvreté.

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