15 mai, 2010

Clotilde Reiss, la fin du calvaire iranien




Arrêtée le 1er juillet 2009 pour espionnage, l'universitaire française va enfin pouvoir quitter l'Iran. Elle a d'abord connu la prison, puis la résidence surveillée à l'ambassade. Chronologie.

L'annonce d'une décision judiciaire permettant à Clotilde Reiss de quitter l'Iran intervient dix mois et demi après l'arrestation la jeune Française pour avoir participé en juin 2009 à des manifestations contre la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad.

1er juillet 2009: Arrestation de l'universitaire, lectrice à l'Université d'Ispahan (centre), sous accusation d'espionnage.

8 août: Devant le tribunal révolutionnaire de Téhéran, Clotilde Reiss reconnaît avoir participé à des manifestations, pris des photos et vidéos. Selon l'agence officielle Irna, elle reconnaît avoir rédigé un rapport pour un institut dépendant de l'ambassade de France. Paris demande sa libération immédiate.

12 août: Le procureur de Téhéran annonce la fin du procès et le maintien en prison dans l'attente du verdict.

16 août: Libération sous caution de Mlle Reiss, placée en résidence surveillée à l'ambassade de France.

22/23 septembre: Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad demande à Paris des gestes en faveur de détenus iraniens. Le président français Nicolas Sarkozy qualifie de "chantage" l'attitude iranienne, assurant qu'il "n'y aura pas d'échange".

18 décembre: M. Ahmadinejad déclare que la libération de Mlle Reiss dépend de "l'attitude des dirigeants français".

16 janvier 2010: Quatrième et dernière audience de Mlle Reiss au tribunal de Téhéran.

5 mai: La justice française rejette une demande d'extradition vers les Etats-Unis de l'ingénieur iranien Majid Kakavand, retenu en France depuis mars 2009 à la demande de Washington et dont Téhéran réclamait la libération. M. Kakavand rentre en Iran le 7 mai.

15 mai: L'avocat de Mlle Reiss annonce qu'elle va pouvoir quitter l'Iran à la suite d'un jugement rendu le jour même. La jeune Française a été condamnée à deux peines de cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale et avoir remis des informations et des photos de manifestations de l'opposition à des étrangers, mais cette double peine a été immédiatement commuée en simple amende de 285.000 USD par "une décision de clémence" du régime

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