29 mai, 2010

Balkans: l'élargissement de l'UE ne doit "à aucun prix" être interrompu


L'élargissement de l'Union européenne aux pays des Balkans occidentaux ne doit "à aucun prix" être interrompu et les pays de la région ne doivent pas faire les frais de la crise financière et économique, a souligné samedi le président serbe, Boris Tadic.

"La politique de l'élargissement ne doit à aucun prix être interrompue", a déclaré le président Tadic, qui s'exprimait lors d'une conférence à Sarajevo en présence des présidents croate et monténégrin, Ivo Josipovic et Filip Vujanovic, ainsi que du président en exercice en Bosnie, Haris Silajdzic.

Le président serbe a proposé d'envoyer un "message clair" aux Européens, pour la réunion UE-Balkans prévue mercredi à Sarajevo, qu'un arrêt de l'élargissement constituerait "une erreur énorme, inexcusable et irréparable de l'Union européenne".

La Croatie est le pays le plus avancé dans les Balkans occidentaux dans sa perspective européenne. Zagreb compte rejoindre l'Union dès 2012. Tous les autres pays de la région ont en commun de vouloir adhérer à l'UE, mais ils se trouvent à des stades beaucoup moins avancés. Une adhésion reste une perspective lointaine.

"Cette réunion (du 2 juin) intervient à un moment où l'on ressent dans l'UE la fatigue de l'élargissement, qui est la conséquence de la crise financière mondiale", a reconnu M. Tadic.

Toutefois, a-t-il répété, "la crise qui frappe aujourd'hui tout le monde ne trouve pas son origine au sein de l'UE et ne se produit pas en raison de l'élargissement de l'UE".

"Cette crise, a-t-il relevé, est apparue dans d'autres centres financiers et les citoyens (des pays des Balkans occidentaux) ne doivent pas subir les conséquences de cette crise".

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