Des membres de cette organisation paysanne en ont gros contre Karim Traoré, leur président qu’ils accusent de malversations. Les cotonculteurs frondeurs ont arpenté mardi matin les rues de Bobo-Dioulasso, se rendant au siège du gouvernorat régional où ils ont adressé une lettre à l’attention du président Michel Kafando.
Le contenu de cette missive est clair : il faut démettre Karim Traoré et engager des poursuites judiciaires contre lui. Les contestataires ont égrené tout un chapelet de griefs contre Karim Traoré et ses collaborateurs. On retient pêle-mêle, le détournement entre août et décembre 2013 le détournement de 55 millions de francs CFA représentant des frais de commercialisation du maïs, aussi un autre détournement de 10 millions de francs destinés à aplanir la crise entre les cotonculteurs et les sociétés cotonnières.
Également dans le viseur des manifestants, les deux secrétaires généraux des ministères de l’économie et de l’agriculture. Selon les frondeurs, les deux hauts fonctionnaires auraient reçu un peu plus de cinq millions de francs pour leur carburant. Comme on le voit, le temps n’est donc pas à l’accalmie à l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina. Les frondeurs ont mis sous scellé les bureaux de leur organisation.
MARIAME SOMA, A BOBO-DIOULASSO, POUR LA RADIO OMEGA FM.
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