Burkina Faso: le président sénégalais certain de faire valider mardi la charte de transition

Ouagadougou - L'émissaire de la Cédéao au Burkina Faso,  le président sénégalais Macky Sall, s'est déclaré certain que la charte de transition définissant la structure des futures autorités intérimaires sera validée par armée et civils mardi à Ouagadougou.

Je suis certain que, en discutant avec le lieutenant-colonel Zida (actuel chef de la transition) ainsi qu'avec toutes les composantes (civiles), nous arriverons aujourd'hui (mardi) à certainement valider la charte, a déclaré M. Sall à des journalistes peu après son arrivée à l'aéroport.

Un fois qu'elle (sera) validée, le reste va naturellement aller très vite, a jugé le chef de l'Etat sénégalais, qui a été nommé par la Cédéao, l'union économique ouest-africaine, pour diriger un groupe de contact afin de faciliter le processus de transition au Burkina.

J'ai espoir que dans les jours à venir, dans les heures ou les jours à venir, un choix consensuel sera fait en ce qui concerne le président de la transition ainsi que toutes les autres personnes qui devront être trouvées, a-t-il avancé.

Civils et militaires ont rédigé un document encadrant la procédure de transition après la chute le 31 octobre du président Blaise Compaoré, chassé par une insurrection populaire.

L'armée du Burkina Faso avait désigné le 1er novembre le lieutenant-colonel Isaac Zida comme chef de l'Etat intérimaire après la chute le 31 octobre du président Blaise Compaoré. Dès le lendemain, Washington avait exigé un retour du pouvoir aux civils.

Un pas important a été franchi lundi, quand opposition et société civile ont transmis à l'armée leur projet de Charte de la transition - une constitution intérimaire, sur laquelle elles s'étaient mises d'accord dimanche après de laborieuses discussions.

Ce texte, qui régit la structure et le fonctionnement des futures autorités de transition, prévoit notamment un président civil, un gouvernement de 25 ministres et une Assemblée de transition de 90 députés.

Les militaires, qui ont fait leurs propres propositions, doivent désormais en discuter, avant que ne soit établi un document de synthèse définitif. Seuls 10 sièges de députés leur sont accordés dans le projet de Charte des civils.


(©AFP / 11 novembre 2014