ADDIS
ABEBA (Reuters) - Des bailleurs de fonds internationaux, dont la Banque
mondiale, la Banque africaine de développement et l'Union européenne,
ont promis huit milliards de dollars (6,3 milliards d'euros) pour
soutenir la croissance économique et lutter contre la pauvreté dans huit
pays de la Corne de l'Afrique.
"Les pays de la Corne de l'Afrique font des progrès méconnus dans
les domaines de la croissance économique et de la stabilité politique", a
déclaré le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon dans un
communiqué annonçant ces promesses de dons."Nous sommes à un moment décisif pour soutenir ces efforts, mettre fin aux cycles de violences et de pauvreté et passer de la fragilité à la durabilité", a-t-il dit.
Ban Ki Moon se rend cette semaine dans la région avec le président de la Banque mondiale Jim Yong Kim.
Certaines économies de la région, qui comprend le Kenya, la Somalie, l'Ethiopie, l'Erythrée, Djibouti, l'Ouganda, le Soudan et le Soudan du Sud, enregistrent les taux de croissance parmi les plus élevés au monde et possèdent de vastes et inexploitées réserves de ressources naturelles mais la région est frappée par une pauvreté extrême et minée par les conflits.
Les fonds récoltés sont destinés à soutenir le développement d'infrastructures, dont des gazoducs et oléoducs, et des programmes dans les domaines de la santé, de l'énergie et de l'enseignement universitaire.
La Banque mondiale a promis 1,8 milliard de dollars, dont 600 millions qui seront fournis par son bras armé dans le secteur privé pour, entre autres, financer un projet de route et d'oléoduc traversant l'Ouganda, le Kenya et la Soudan du Sud.
De son côté, la Banque islamique de développement s'est engagée à verser un milliard de dollars pour des projets à Djibouti, en Somalie, au Soudan et en Ouganda.
Actuellement, seuls le Soudan et le Soudan du Sud produisent du pétrole, mais des gisements gaziers et pétroliers ont été découverts dans quasiment tous les pays de la région. La production de pétrole doit bientôt débuter en Ouganda et dans la région du lac Turkana au Kenya.
Selon la Banque mondiale, la famine et les conflits ont fait 2,7 millions de réfugiés dans la région et six millions de déplacés à l'intérieur de leurs pays.
(Aaron Maasho, Mathilde Gardin pour le service français)
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