Réuni en conseil des ministres
extraordinaire mardi, le gouvernement burkinabè a décidé de soumettre à
l'Assemblée nationale un projet de loi visant à modifier la
Constitution, une démarche qui doit entraîner la convocation d'un
référendum. Objectif : permettre à Blaise Compaoré de briguer un nouveau
mandat en 2015.
Le gouvernement burkinabè va passer par l'Assemblée nationale pour
réviser la Constitution. Une démarche qui vise clairement à modifier
l'article 37 de la loi fondamentale qui limite à deux les mandats
présidentiels, ce qui empêche pour l'instant Blaise Compaoré, au pouvoir
depuis 27 ans, de briguer un nouveau mandat en 2015.L'annonce du projet de loi a été faite mardi, à l'issue d'un conseil des ministres extraordinaire, par le ministre en charge de la Sécurité, Jérôme Bougouma. "En application du titre 15 de la Constitution, le conseil des ministres a adopté un projet de loi portant révision de la Constitution qui sera soumis à l'Assemblée nationale en vue de la convocation du référendum", a-t-il déclaré. Tôt dans la matinée, une source officieuse avait confirmé cette option à Jeune Afrique. Pour l'heure, le contenu du projet de loi n'a pas été officiellement communiqué. Aucune date n'a été avancée pour la tenue de ce référendum qui interviendra après le vote du projet de loi par les députés.
Mais d'intenses bruits de couloir évoquent déjà la date du 28 décembre. La décision du gouvernement intervient après l'échec du dialogue politique qu'avait initié le président Compaoré. Opposition et majorité n'avaient pas réussi à s'entendre sur le contenu du dialogue, et notamment sur le sort à réserver aux points de désaccord comme la modification éventuelle de l'article 37 ou la mise en place du Senat.
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