"Il faut qu'on puisse arrêter cette progression, avant Alep. C'est la prochaine cible à la fois du Hezbollah, des Iraniens", a déclaré le ministre, interrogé sur la chaîne de télévision France 2.
"Il faut un rééquilibrage (entre les troupes syriennes et les rebelles arabo-étrangers) parce qu'au cours des dernières semaines, les troupes de Bachar al-Assad (président syrien) et surtout le Hezbollah et les Iraniens, avec les armes russes, ont repris un terrain considérable", a-t-il dit.
"Bachar (...) a utilisé de façon scandaleuse les armes chimiques", a-t-in encore prétendu.
"Il faut qu'on l'arrête parce que, s'il n'y a pas de rééquilibrage sur le terrain, il n'y aura pas de conférence de la paix à Genève car l'opposition n'acceptera pas d'y venir. Or il faut une solution politique."
"Derrière la question syrienne, il y a la question iranienne", a poursuivi M. Fabius.
Selon lui, "si on n'est pas capable d'empêcher l'Iran de prendre la main sur la Syrie, quelle crédibilité aura-t-on en exigeant qu'elle n'ait pas l'arme atomique? Donc tout est lié".
Tout en plaidant pour "que les résistants (rebelles extrémistes) puissent se défendre, qu'ils disposent d'armes", Laurent Fabius a ajouté: "il nous faut respecter la réglementation européenne qui dit que c'est à partir du 1er août que des armes puissantes peuvent être données. Pour le moment, nous n'avons pas encore décidé".
"Et les Américains sont en train d'examiner leurs propres positions", a-t-il ajouté, précisant s'être entretenu mardi par téléphone avec son homologue américains John Kerry.
"Il y a dans l'administration américaine des positions différentes. Les Américains auraient voulu se tenir à l'écart mais le conflit n'est plus local, c'est un conflit régional et même international", a-t-il dit.
.almanar.com.lb
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