30 octobre, 2014

Burkina Faso : la communauté internationale appelle au calme


Un manifestant devant le Parlement burkinabé à Ouagadougou, jeudi 30 octobre.

La tension au Burkina Faso jeudi 30 octobre inquiète la communauté internationale. Alors que les manifestants défilent depuis plusieurs jours à Ouagadougou, la capitale, pour protester contre le projet de révision de la Constitution, dénoncé comme un moyen de permettre le maintien au pouvoir du président Blaise Compaoré, les troubles sont montés d'un cran dans la journée.

Des émeutes ont eu lieu dans la capitale, aux abords du palais présidentiel et de l'Assemblée nationale, mais également à Bobo Dioulasso (à l'ouest), la capitale économique, et à Ouahigouya (au nord). Les violences ont fait trois morts, selon Reuters. L'armée a annoncé jeudi soir la mise en place d'un gouvernement de transition ainsi que l'instauration d'un couvre-feu de 19 heures à 6 heures.
Dans la journée, les Etats-Unis ont fait part de leur « vive inquiétude » concernant la situation. La France, ex-puissance coloniale au Burkina Faso, a plaidé pour un « retour au calme ». L'Union africaine (UA) a, quant à elle, exprimé « sa profonde préoccupation face à la situation au Burkina Faso » et a appelé « toutes les parties concernées à faire preuve de calme et de la plus grande retenue ».

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    Dans la matinée, près de 1 500 manifestants sont parvenus à traverser les cordons de sécurité installés à l'entrée de l'Assemblée nationale par les forces de l'ordre, avant de pénétrer dans le bâtiment.
    Crédits : AFP/ISSOUF SANOGO
L'UE PRÊTE À INTERVENIR POUR FACILITER LE DIALOGUE
La présidente de la commission de l'UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, a déclaré avoir dépêché une équipe qui fera partie d'une délégation conjointe composée de l'UA, de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest et des Nations unies, « pour consulter toutes les parties prenantes burkinabés ».
L'Union européenne s'est pour sa part dite « très préoccupée par la situation actuelle et les informations faisant état de victimes » dans les émeutes qui secouent ce pays, a rapporté un porte-parole de la chef de diplomatie européenne, Catherine Ashton. L'UE « appelle toutes les parties à s'abstenir de recourir à la violence et à engager rapidement un dialogue constructif », a déclaré ce porte-parole, qui a dit l'UE également « prête à intervenir pour faciliter ce processus ».


Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters
Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters

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