1/ Comment l’attrape-t-on ?
Contrairement
à la grippe ou la rougeole qui se transmettent très facilement par voie
aérienne, le virus Ebola se transmet avant tout par contact direct avec
des fluides biologiques (sang, selles, vomissements, salive) de
malades. Il se transmet également par du matériel souillé (aiguilles,
draps, vêtements...).
2/ L’épidémie peut-elle toucher la France ?
Pour
les autorités sanitaires françaises, le risque d’importation du virus
en France est jugé faible. Selon l’Inserm, les mesures de détection et
de confinement sont en mesure d’endiguer tout risque d’épidémie sur le
territoire. En revanche, des cas ponctuels « d’importation » sont
possibles, soit de manière contrôlée (comme dans le cas de la volontaire
MSF rapatriée en France), soit de manière isolée, avec un malade en
période d’incubation. Dans ce dernier cas, les risques sont limités, le
personnel médical - largement alerté - restant le plus exposé.
3/ Quels sont les principaux symptômes ?
La
durée d’incubation de la maladie varie entre 2 et 21 jours, avec une
moyenne de 8 jours. Elle débute par une sorte de grippe, avec fièvre,
courbatures et maux de tête. Trois à quatre jours après, suivent
d’autres signes, comme des vomissements, des éruptions cutanées tandis
que l’état général se dégrade progressivement, avec une détérioration du
fonctionnement rénal et la survenue d’hémorragies.
4/ Quelles sont les conséquences ?
Une
fois contaminé, le malade décède dans un peu plus de la moitié des cas,
selon les dernières statistiques de l’Organisation mondiale de la santé
(OMS). Mais le taux de létalité (décès) avait atteint jusqu’à 90% lors
de précédentes épidémies d’Ebola, nettement plus localisées, survenues
en Afrique depuis l’apparition du virus en 1976. « Dans les formes
hémorragiques, le décès survient dans 80% des cas en moyenne 8 jours
après l’apparition de la fièvre », indique le ministère français de la
Santé. La prise en charge le plus tôt possible après le début des
symptômes augmente les chances d’évolution favorable de la maladie.
5/ Quand est-on tiré d’affaires ?
Une
personne est considérée comme tirée d’affaires « quand les symptômes
s’améliorent », explique l’infectiologue le Pr François Bricaire,
ex-chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital parisien de la
Pitié-Salpêtrière. « A partir du moment où on voit la fièvre diminuer et
la diarrhée régresser, en l’absence d’aggravation pour les reins et le
foie et en l’absence d’hémorragie, les gens évoluent favorablement mais
progressivement » explique-t-il. « En général, quand on passe la
première semaine, c’est une bonne nouvelle », complète le virologue
Bruno Lina. « Les personnes qui meurent de cette maladie en général le
font dans les quatre à cinq premiers jours, c’est une phase
d’emballement de la maladie avec une évolution tellement rapide que les
efforts de réanimation sont dépassés. »
6/ Quels sont les traitements disponibles ?
Il
n’existe pour l’instant aucun vaccin ni traitement homologué contre
Ebola. Mais les malades peuvent bénéficier de traitements symptomatiques
tels que la réhydratation avec « monitorage » (mesure du volume
sanguin, du potassium, etc.). Cette surveillance est adaptée
régulièrement et minutieusement aux besoins du patient, avec des moyens
qui sont rarement disponibles dans la zone africaine touchée par
l’épidémie. Des anti-douleurs ou des traitements contre la fièvre
peuvent également être administrés. S’y ajoutent le traitement
d’éventuelles pathologies ou infections associées ou encore, si besoin,
la dialyse (qui permet de filtrer le sang si les reins ne fonctionnent
plus). Il existe par ailleurs des traitements expérimentaux dont le
Zmapp, un cocktail de trois anticorps « monoclonaux » qui a été
administré notamment à deux Américains, dont le Dr Kent Brantly, 33 ans,
et la missionnaire Nancy Writebol, 60 ans qui ont tous deux guéri. Un
prêtre espagnol de 75 ans et un médecin libérien qui avaient également
reçu ce médicament sont en revanche décédés. Parmi les autres
traitements candidats figure l’Avigan, un antiviral japonais déjà
homologué pour la grippe et testé sur des singes contre le virus ébola.
L’OMS a également mentionné récemment les transfusions de sang ou de
sérum de personnes guéries pour apporter les anticorps nécessaires aux
malades.
7/ Quelles sont les séquelles pour les personnes qui en réchappent ?
La
guérison est sans séquelle mais la convalescence est longue avec une
faiblesse prolongée pendant plusieurs semaines et des douleurs
articulaires. La convalescence « peut être lourde » et les hommes
restent contagieux jusqu’à dix semaines après l’infection par voie
sexuelle, indique le le virologue Bruno Lina.
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