24 septembre, 2014

les 7 éléments que vous devez absolument savoir sur le





1/ Comment l’attrape-t-on ?

Contrairement à la grippe ou la rougeole qui se transmettent très facilement par voie aérienne, le virus Ebola se transmet avant tout par contact direct avec des fluides biologiques (sang, selles, vomissements, salive) de malades. Il se transmet également par du matériel souillé (aiguilles, draps, vêtements...).

2/ L’épidémie peut-elle toucher la France ?

Pour les autorités sanitaires françaises, le risque d’importation du virus en France est jugé faible. Selon l’Inserm, les mesures de détection et de confinement sont en mesure d’endiguer tout risque d’épidémie sur le territoire. En revanche, des cas ponctuels « d’importation » sont possibles, soit de manière contrôlée (comme dans le cas de la volontaire MSF rapatriée en France), soit de manière isolée, avec un malade en période d’incubation. Dans ce dernier cas, les risques sont limités, le personnel médical - largement alerté - restant le plus exposé.

3/ Quels sont les principaux symptômes ?

La durée d’incubation de la maladie varie entre 2 et 21 jours, avec une moyenne de 8 jours. Elle débute par une sorte de grippe, avec fièvre, courbatures et maux de tête. Trois à quatre jours après, suivent d’autres signes, comme des vomissements, des éruptions cutanées tandis que l’état général se dégrade progressivement, avec une détérioration du fonctionnement rénal et la survenue d’hémorragies.

4/ Quelles sont les conséquences ?

Une fois contaminé, le malade décède dans un peu plus de la moitié des cas, selon les dernières statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Mais le taux de létalité (décès) avait atteint jusqu’à 90% lors de précédentes épidémies d’Ebola, nettement plus localisées, survenues en Afrique depuis l’apparition du virus en 1976. « Dans les formes hémorragiques, le décès survient dans 80% des cas en moyenne 8 jours après l’apparition de la fièvre », indique le ministère français de la Santé. La prise en charge le plus tôt possible après le début des symptômes augmente les chances d’évolution favorable de la maladie.

5/ Quand est-on tiré d’affaires ?

Une personne est considérée comme tirée d’affaires « quand les symptômes s’améliorent », explique l’infectiologue le Pr François Bricaire, ex-chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière. « A partir du moment où on voit la fièvre diminuer et la diarrhée régresser, en l’absence d’aggravation pour les reins et le foie et en l’absence d’hémorragie, les gens évoluent favorablement mais progressivement » explique-t-il.  « En général, quand on passe la première semaine, c’est une bonne nouvelle », complète le virologue Bruno Lina. « Les personnes qui meurent de cette maladie en général le font dans les quatre à cinq premiers jours, c’est une phase d’emballement de la maladie avec une évolution tellement rapide que les efforts de réanimation sont dépassés. »

6/ Quels sont les traitements disponibles ?

Il n’existe pour l’instant aucun vaccin ni traitement homologué contre Ebola. Mais les malades peuvent bénéficier de traitements symptomatiques tels que la réhydratation avec « monitorage » (mesure du volume sanguin, du potassium, etc.). Cette surveillance est adaptée régulièrement et minutieusement aux besoins du patient, avec des moyens qui sont rarement disponibles dans la zone africaine touchée par l’épidémie. Des anti-douleurs ou des traitements contre la fièvre peuvent également être administrés. S’y ajoutent le traitement d’éventuelles pathologies ou infections associées ou encore, si besoin, la dialyse (qui permet de filtrer le sang si les reins ne fonctionnent plus). Il existe par ailleurs des traitements expérimentaux dont le Zmapp, un cocktail de trois anticorps « monoclonaux » qui a été administré notamment à deux Américains, dont le Dr Kent Brantly, 33 ans, et la missionnaire Nancy Writebol, 60 ans qui ont tous deux guéri. Un prêtre espagnol de 75 ans et un médecin libérien qui avaient également reçu ce médicament sont en revanche décédés. Parmi les autres traitements candidats figure l’Avigan, un antiviral japonais déjà homologué pour la grippe et testé sur des singes contre le virus ébola. L’OMS a également mentionné récemment les transfusions de sang ou de sérum de personnes guéries pour apporter les anticorps nécessaires aux malades.

7/ Quelles sont les séquelles pour les personnes qui en réchappent ?

La guérison est sans séquelle mais la convalescence est longue avec une faiblesse prolongée pendant plusieurs semaines et des douleurs articulaires. La convalescence « peut être lourde » et les hommes restent contagieux jusqu’à dix semaines après l’infection par voie sexuelle, indique le le virologue Bruno Lina.


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