Par La Voix de la Russie |
« Les Russes nous ont menti à maintes reprises sur ce qui se passait...
C'est pourquoi nous ne leur faisons plus confiance.... »
La porte-parole adjointe du département d'Etat américain Marie Harf a
fait cette déclaration le 23 juillet lors d'un point de presse.
Il est clair que la méfiance est un sentiment profond
et réciproque entre les Etats-Unis et la Russie. Il s'est avéré
cependant que la Russie n'est pas l'unique pays à qui l'Amérique ne fait
pas confiance.
L'examen attentif du sténogramme de ce
point de presse montre que le service de presse du département d'Etat ne
fait pas confiance aux informations des agences respectées, même quand
elles concernent le département d'Etat.
Ainsi interrogée
sur l'information ayant fait grand bruit de l'agence Reuters d'après
laquelle le chef du département d'Etat John Kerry et toute la délégation
américaine ont été demandés de passer sous un portique du détecteur de
métaux avant la rencontre avec le président d'Egypte Abdel Fattah al
Sissi, elle répond en toute innocence : « Je pense qu'il est entré par
la porte. Peut-être il y avait là-bas un détecteur de métaux ». Quand le
journaliste a communiqué que le fait a été confirmée par une vidéo et
qu'en plus la veste du secrétaire d'Etat a été contrôlée à l'aide d'un
détecteur de métaux à main Marie Harf continue de feindre les doutes : « Nous pouvons le vérifier mais je pense que l'information n'est pas exacte ».
N'est-il pas étrange pour une employée de vérifier l'événement qui
s'est produit deux jours plus tôt avec son chef immédiat et qui a été
déjà qualifié en Orient arabe « d'humiliation publique de l'Amérique » ?
Le
service de presse du département d'Etat est depuis longtemps réputé
pour son refus de donner des réponses simples à des questions concrètes.
Mme Harf, au bout de six ans de travail au sein de la CIA, a apporté à
ce processus un élément d'enygme. Selon elle, dans l'affaire du Boeing
malaisien l'information de la partie américaine devait être acceptée
sans preuves car celles-ci pourraient dévoiler certaines capacités du
renseignement américain.
Pour le reste du monde de tels
arguments sont inédits, pas pour les Etats-Unis. La tragédie du Boeing
malaisien est intervenue tout juste 18 après l'explosion, le 17 juillet
1996, d'un avion de la compagnie aérienne TWA 12 minutes après son
décollage de l'aéroport international John-F.-Kennedy de New York. Dans
cet accident les 230 personnes se trouvant à bord ont été tués.
L'enquête a été prise en charge par le FBI, la CIA et les militaires
suite à une suspicion d'attentat terroriste. La version officielle a été
l'explosion d'un réservoir de carburant. Mais comme à présent,
l'argument principal de l'enquête, à savoir des images satellites, n'a
pas été divulgué. En résultat, des dizaines de témoins qui avaient vu un
missile et les ex-employés de l'agence nationale de sécurité des
transports qui ont accusé le gouvernement de les avoir empêchés de
travailler et d'avoir dissimulé les circonstances réelles du dossier
sont restés un phénomène inexpliqué.
A l'époque, comme
aujourd'hui, les services secrets américains ont montré au public une
reconstitution animée. Mais une vidéo de la reconstitution informatique
n'est pas parvenue à convaincre le public américain.
En effet, qui peut être satisfait par la formule : « Nous savons ce qui est arrivé et qui l'a fait, mais nous ne le raconterons à personne » ? En politique étrangère c'est aussi absurde que dans les affaires intérieures.
Cette
pratique connaît cependant d'heureuses exceptions. Au cours du point de
presse susmentionné Marie Harf a démenti l'information des médias turcs
d'après laquelle le ministre des Affaires étrangères de Turquie Ahmet
Davutoglu aurait confié aux journalistes l'inquiétude exprimée par John
Kerry en personne par des propos de la porte-parole du département
d'Etat Jen Psaki. Il paraît que c'est Ahmet Davutoglu qui a été étonné
par les propos osés de la chef du service de presse du département
d'Etat américain au sujet des dirigeants turcs. En ce qui concerne John
Kerry, selon Marie Harf « le secrétaire d'Etat est derrière tout ce qui est dit par Jen Psaki et, je l'espère bien, par moi du haut de cette tribune ».
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/2014_07_28/Les-Etats-Unis-sont-trompes-par-tout-le-monde-9210/
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