Après 5 jours d'audition, j'ai pu écouter et réécouter le 7ème opus de Meima Daramin dite Amity Méria.
Après plusieurs années (6 ans) d'absence dans la discographie burkinabè, il est de mon devoir en tant que perturbateur de la culture burkinabè, je m'en voudrais de ne pas porter mon jugement sur cet oeuvre.

Toujours égale à elle-même, le Kundé d’or 2004 a présenté les 10 titres que compose "Djanto" 18 juillet dernier. Depuis le bourdonnement qui surchauffe la sphère musicale, Seule Amity Méria de nos jours, a présenté en intégralité les vidéogrammes de tous ses tubes. Mais le bémol pourrait résider au niveau de la commercialisation, où la piraterie est toujours postée en plein virage. Pour revenir à "Djanto" qui signifie en langue Dioula «Fais gaffe», cet opus confirme sa maturité dans cette passion qu’elle mûrit depuis ses années estudiantines. En décembre 2011, à l’occasion des 20 ans de sa carrière musicale, Mariam Dramé à l’état civil avait remercié l’ensemble de la presse nationale, ses partenaires privilégiés et ses fans qui n’avaient ménagé aucun effort pour la soutenir durant toute sa carrière. Beaucoup de mélomanes se demandaient ce qu’est devenue cette diva.
Née un 10 mai dans la province du Poni à Gaoua, Amity Méria a fait ses études primaires à Bobo-Dioulasso, précisément à Médinacoura, puis ensuite elle est allée à Banfora de 1975 à 1979. Plus tard, avec son Certificat d’études primaires en poche, elle poursuivit son cursus au collège Sainte Thérèse de Banfora et au lycée Ouezzin Coulibaly de Bobo-Dioulasso. Elle obtient avec brio et mention son Baccalauréat série A4 pour immédiatement enchaîner avec les études supérieures en 1986. C’est à l’Institut supérieur de langues, des lettres et des arts qu’elle cogite pour enfin obtenir quatre ans plus tard, ses diplômes. Respectivement un DEUG I, un DEUG II, une Licence en Lettres modernes, et surtout un certificat de maîtrise en Lettres et arts. Donc, en somme, cette splendide et éloquente femme est loin d’être une intellectuelle arriviste.
Elle ne fait pas donc la musique parce qu'elle en chômage déguisé détrompez-vous, c'est une intello!
Sur le plan musical, tout a commencé grâce à la première promotion de l’Orchestre de l’Université de Ouagadougou où elle a fait ses débuts aux côtés de Zêdess ou encore Bil Aka Kora. «En ce moment, j’étais juste amatrice de musique et je ne pensais pas qu’un jour je pouvais y gagner ma vie ! » avoue-t-elle.
Mais au fil du temps, elle en a pris goût, car en côtoyant l’orchestre et les jeunes artistes passionnés de l’époque, Daramin finit par embrasser ce métier. Il a donc fallu choisir, pour finalement jeter son dévolu sur la musique. Résultat, 23 ans plus tard, elle a raflé toutes les grandes distinctions nationales et internationales de la musique. Kora, Kundé d’or, distinctions honorifiques, médailles… Mariam Dramé a joué sur toutes les grandes scènes tant nationales qu’africaines. Reconnue par ses pairs comme étant la voix la plus aboutie des générations 80 à nos jours, le Kundé d’Or ne refait pas surface, mais elle confirme tout simplement le bien qu’on pensait d’elle.
En écoutant donc "Djanto" la mère de Trésor Zongo (Floby, dans le film Ma mère ou ma femme" d'Ibrahim Olukunga) j'ai pu constater que les thèmes qu'elle aborde dans cet album sont plus ou moins similaires. L'amour, la paix, la solidarité... Par exemple quand j'ai écouté le tube «Massiri» qui signifie «parure» en langue dioula, je me suis retrouvée sur l'album précédent Maaya sortie en décembre 2003. Dès la première note musicale, j'éprouve une sensation du déjà entendu. Bien qu'il soit normal qu'un artiste doit toujours conserver dans son répertoire, un fil conducteur phonographique dans ses mélodies. Une sorte d'âme musical.
La Diva s’est également amusée à peindre la société africaine qu’elle souhaite voir plus unie et solidaire. Certains acteurs et musicologues aguerris ont salué la technique et la pertinence artistique des tubes comme «Tonnon» et «Meima Daramin». Personnelement je tombe des nus quand je les écoute. Selon ces experts, ces deux tubes reflètent l’essence même du folklore burkinabè. C’est une forme de musique d’inspiration traditionnelle où modernité et tradition se conjuguent en même temps. «Djanto» est un album de 10 titres chanté en dioula, dafing et français. Afin de mieux répandre son savoir-faire, Meima Daramin n’a pas fait dans la dentelle. Elle a réalisé l’ensemble des clips de ses 10 titres. Quant au titre «Timiya» qui signifie «délices» en Dioula où elle est apparue sexy et glamour, franchement, sa métamorphose m'a surpris. J'aurais souhaité qu'elle garde son style vestimentaire habituel, mais qu'elle laisse les jeunes mieux interpréter sa chanson. On peut faire une musique dédiée aux jeunes en restant tel quel. Soit en faisant des feat ou alors prendre des acteurs et figurants jeunes.
Sur les 10 titres j'aurais bien voulu qu'elle associe un artiste de la tendance actuelle ou alors, qu'elle fasse venir des sommités africaines qu'elle côtoie pour internationaliser son album.
«Djanto» est une autoproduction qui a vu la participation de Sam Etienne Zongo et de Saidou Koita dans les arrangements. De Sylvain Dando Paré à la basse ou encore de son frère Tchampouss aux chœurs et bien d’autres. En termes d’images, elle n’a ménagé aucun effort pour injecter des moyens financiers (550 000 FCFA par clip), techniques et matériels nécessaires. Des réalisateurs de renom tels que : Afrimov d’Ibrahim Olukunga, Seydoni Burkina de Richard Traoré et Afrik Image de Gualbert Thiombiano.
Concernant ses fans qui la connaisse bien plus que moi, "Djanto" risque demeurer au sein de ce cercle restreint pourtant, au regard du talent et des ouvertures qu'elle peut avoir, Mariam Dramé mérite une visibilité internationale à l'image d'Amy Koita, Aicha Koné et Oumou Sangaré.
Par ailleurs,je salue le cadre idéal dans lequel l’artiste a convié la presse. La salle de conférences du BBDA est un lieu indiqué pour une telle rencontre. Contrairement aux autres artistes qui invitent les hommes de médias dans les maquis pour présenter leur œuvre devant des ivrognes qui passent souvent leur temps à nous conspuer.
Jabbar!
Après plusieurs années (6 ans) d'absence dans la discographie burkinabè, il est de mon devoir en tant que perturbateur de la culture burkinabè, je m'en voudrais de ne pas porter mon jugement sur cet oeuvre.

Toujours égale à elle-même, le Kundé d’or 2004 a présenté les 10 titres que compose "Djanto" 18 juillet dernier. Depuis le bourdonnement qui surchauffe la sphère musicale, Seule Amity Méria de nos jours, a présenté en intégralité les vidéogrammes de tous ses tubes. Mais le bémol pourrait résider au niveau de la commercialisation, où la piraterie est toujours postée en plein virage. Pour revenir à "Djanto" qui signifie en langue Dioula «Fais gaffe», cet opus confirme sa maturité dans cette passion qu’elle mûrit depuis ses années estudiantines. En décembre 2011, à l’occasion des 20 ans de sa carrière musicale, Mariam Dramé à l’état civil avait remercié l’ensemble de la presse nationale, ses partenaires privilégiés et ses fans qui n’avaient ménagé aucun effort pour la soutenir durant toute sa carrière. Beaucoup de mélomanes se demandaient ce qu’est devenue cette diva.
Née un 10 mai dans la province du Poni à Gaoua, Amity Méria a fait ses études primaires à Bobo-Dioulasso, précisément à Médinacoura, puis ensuite elle est allée à Banfora de 1975 à 1979. Plus tard, avec son Certificat d’études primaires en poche, elle poursuivit son cursus au collège Sainte Thérèse de Banfora et au lycée Ouezzin Coulibaly de Bobo-Dioulasso. Elle obtient avec brio et mention son Baccalauréat série A4 pour immédiatement enchaîner avec les études supérieures en 1986. C’est à l’Institut supérieur de langues, des lettres et des arts qu’elle cogite pour enfin obtenir quatre ans plus tard, ses diplômes. Respectivement un DEUG I, un DEUG II, une Licence en Lettres modernes, et surtout un certificat de maîtrise en Lettres et arts. Donc, en somme, cette splendide et éloquente femme est loin d’être une intellectuelle arriviste.
Elle ne fait pas donc la musique parce qu'elle en chômage déguisé détrompez-vous, c'est une intello!
Sur le plan musical, tout a commencé grâce à la première promotion de l’Orchestre de l’Université de Ouagadougou où elle a fait ses débuts aux côtés de Zêdess ou encore Bil Aka Kora. «En ce moment, j’étais juste amatrice de musique et je ne pensais pas qu’un jour je pouvais y gagner ma vie ! » avoue-t-elle.
Mais au fil du temps, elle en a pris goût, car en côtoyant l’orchestre et les jeunes artistes passionnés de l’époque, Daramin finit par embrasser ce métier. Il a donc fallu choisir, pour finalement jeter son dévolu sur la musique. Résultat, 23 ans plus tard, elle a raflé toutes les grandes distinctions nationales et internationales de la musique. Kora, Kundé d’or, distinctions honorifiques, médailles… Mariam Dramé a joué sur toutes les grandes scènes tant nationales qu’africaines. Reconnue par ses pairs comme étant la voix la plus aboutie des générations 80 à nos jours, le Kundé d’Or ne refait pas surface, mais elle confirme tout simplement le bien qu’on pensait d’elle.
En écoutant donc "Djanto" la mère de Trésor Zongo (Floby, dans le film Ma mère ou ma femme" d'Ibrahim Olukunga) j'ai pu constater que les thèmes qu'elle aborde dans cet album sont plus ou moins similaires. L'amour, la paix, la solidarité... Par exemple quand j'ai écouté le tube «Massiri» qui signifie «parure» en langue dioula, je me suis retrouvée sur l'album précédent Maaya sortie en décembre 2003. Dès la première note musicale, j'éprouve une sensation du déjà entendu. Bien qu'il soit normal qu'un artiste doit toujours conserver dans son répertoire, un fil conducteur phonographique dans ses mélodies. Une sorte d'âme musical.
La Diva s’est également amusée à peindre la société africaine qu’elle souhaite voir plus unie et solidaire. Certains acteurs et musicologues aguerris ont salué la technique et la pertinence artistique des tubes comme «Tonnon» et «Meima Daramin». Personnelement je tombe des nus quand je les écoute. Selon ces experts, ces deux tubes reflètent l’essence même du folklore burkinabè. C’est une forme de musique d’inspiration traditionnelle où modernité et tradition se conjuguent en même temps. «Djanto» est un album de 10 titres chanté en dioula, dafing et français. Afin de mieux répandre son savoir-faire, Meima Daramin n’a pas fait dans la dentelle. Elle a réalisé l’ensemble des clips de ses 10 titres. Quant au titre «Timiya» qui signifie «délices» en Dioula où elle est apparue sexy et glamour, franchement, sa métamorphose m'a surpris. J'aurais souhaité qu'elle garde son style vestimentaire habituel, mais qu'elle laisse les jeunes mieux interpréter sa chanson. On peut faire une musique dédiée aux jeunes en restant tel quel. Soit en faisant des feat ou alors prendre des acteurs et figurants jeunes.
Sur les 10 titres j'aurais bien voulu qu'elle associe un artiste de la tendance actuelle ou alors, qu'elle fasse venir des sommités africaines qu'elle côtoie pour internationaliser son album.
«Djanto» est une autoproduction qui a vu la participation de Sam Etienne Zongo et de Saidou Koita dans les arrangements. De Sylvain Dando Paré à la basse ou encore de son frère Tchampouss aux chœurs et bien d’autres. En termes d’images, elle n’a ménagé aucun effort pour injecter des moyens financiers (550 000 FCFA par clip), techniques et matériels nécessaires. Des réalisateurs de renom tels que : Afrimov d’Ibrahim Olukunga, Seydoni Burkina de Richard Traoré et Afrik Image de Gualbert Thiombiano.
Concernant ses fans qui la connaisse bien plus que moi, "Djanto" risque demeurer au sein de ce cercle restreint pourtant, au regard du talent et des ouvertures qu'elle peut avoir, Mariam Dramé mérite une visibilité internationale à l'image d'Amy Koita, Aicha Koné et Oumou Sangaré.
Par ailleurs,je salue le cadre idéal dans lequel l’artiste a convié la presse. La salle de conférences du BBDA est un lieu indiqué pour une telle rencontre. Contrairement aux autres artistes qui invitent les hommes de médias dans les maquis pour présenter leur œuvre devant des ivrognes qui passent souvent leur temps à nous conspuer.
Jabbar!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire