13 décembre, 2013

L'ONU confirme l'utilisation d'armes chimiques en Syrie

 
Le secrétaire général des Nations unies a reçu jeudi le rapport des experts sur l'utilisation des armes chimiques en Syrie.
Le secrétaire général des Nations unies a reçu jeudi le rapport des experts sur l'utilisation des armes chimiques en Syrie.
Image: Keystone

Des armes chimiques ont été utilisées en Syrie, de manière probable ou certaine, dans cinq des sept attaques sur lesquelles ont enquêté les experts des Nations unies. Leur rapport a été rendu public jeudi soir.
Du gaz sarin a sans doute été utilisé dans quatre de ces bombardements, dont une fois en grande quantité, précisent les experts. Dans plusieurs cas, des membres des forces gouvernementales et des civils figurent parmi les victimes, mais il n'a pas toujours été possible d'établir des liens entre les attaques, les victimes et les sites.
Le document cite des «preuves» ou des «informations crédibles». Celles-ci tendent à prouver l'utilisation d'armes chimiques notamment dans la Ghouta près de Damas, et à Khan al-Assal (prés d'Alep, nord).
L'enquête ne portait que sur le type d'armes utilisées, pas sur les auteurs des bombardements. Damas et la rébellion s'accusent mutuellement d'avoir eu recours à des armes chimiques.
Dépôts militaires
Selon les Nations unies, les rebelles se sont emparés de toutes sortes d'armes dans les dépôts militaires tombés entre leurs mains. Les puissances occidentales assurent en revanche qu'ils ne disposent d'aucune arme chimique.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon doit informer l'Assemblée générale de ses conclusions vendredi. Il les exposera lundi au Conseil de sécurité.
«Affront à l'humanité»
«L'usage d'armes chimiques constitue une grave violation du droit international et un affront à l'humanité. Nous devons rester vigilants pour assurer l'élimination de ces armes odieuses, pas seulement en Syrie mais partout», a-t-il déclaré jeudi.
Au total, 16 cas évoquant l'utilisation d'armes chimiques dans le conflit syrien ont été signalés à l'ONU, notamment par la Syrie, la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. La commission, formée d'experts de l'organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), s'est donc penchée sur sept de ces cas. (ats/Newsnet)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire