John Kerry, Sergei Lavrov et Laurent Fabius se félicitent de l'accord
trouvé avec l'Iran sur le nucléaire. ©
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"Nous sommes parvenus à un accord". C'est par ce court message, posté dans la nuit sur Twitter, que Michael Mann, le porte-parole de la diplomate en chef de l'Union Européenne, mais aussi le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, ont annoncé la fin des négociations avec l'Iran. Après quatre jours de négociations "difficiles" sur le programme nucléaire de Téhéran, les grandes puissances et l'Iran sont parvenus à un accord au milieu de la nuit de samedi à dimanche à Genève. Europe1.fr vous en donne les grandes lignes.
Du nucléaire civil, pas militaire.L'accord "confirme le droit de l'Iran à l'énergie nucléaire civile, mais exclut de sa part tout accès à l'arme nucléaire", a précisé le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Concrètement, l'Iran n'aura plus le droit d'enrichir l'uranium au-delà de 5% et devra neutraliser ses réserves enrichies à 20%. Téhéran s'engage aussi à stopper le projet de réacteur à eau lourde d'Arak.
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Un accord provisoire. Le texte signé dans la nuit est valable six mois. Des inspections auront lieu pendant ce temps en Iran, tandis qu'une "solution complète" sera négociée.
Toutes les parties satisfaites. Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a qualifié l'accord conclu dans la nuit d'"avancée importante pour la sécurité et pour la paix". Il "confirme le droit de l'Iran à l'énergie nucléaire civile, mais exclut de sa part tout accès à l'arme nucléaire", a ajouté le ministre français des Affaires étrangères. Barack Obama a, de son côté, salué une "première étape importante" tout en soulignant que d'"énormes difficultés" persistaient dans ce dossier. "Pour la première fois en presque une décennie, nous avons arrêté les progrès du programme nucléaire iranien, et des volets cruciaux du programme seront annulés", s'est félicité le président américain.
Israël inquiet. Le Premier ministre Benjamin Netanayhu a néanmoins dénoncé dimanche un "mauvais accord qui offre exactement ce que l'Iran voulait: la levée significative des sanctions et le maintien d'une partie significative de son programme nucléaire". De son côté, le ministre de l'Économie Naftali Bennett a assuré qu'Israël n'était pas lié par l'accord de Genève et avait le droit de se défendre. "L'accord laisse intacte la machine nucléaire iranienne et pourrait permettre à l'Iran de produire une bombe dans une période de six à sept semaines. Israël est prêt à toute éventualité", a déclaré le ministre israélien à la radio militaire.
europe1.fr
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