24 septembre, 2013

Pourquoi les Israéliens interviennent-ils à Nairobi ?

En 2009, le ministre des Affaires étrangères israélien Avigdor Lieberman lors d'une rencontre avec des fermiers kényans, à Nairobi.
En 2009, le ministre des Affaires étrangères israélien Avigdor Lieberman lors d'une rencontre avec des fermiers kényans, à Nairobi. (Photo Simon Maina. AFP)





MERCI DE L'AVOIR POSÉE
Carte de situation de Nairobi, KenyaDès les premières heures de l’attaque du centre commercial, qui serait en partie la propriété d’hommes d’affaires israéliens, Israël a envoyé des membres de l’unité spéciale antiterroriste Yamam pour aider les forces kényanes, selon nos informations. Parmi les membres de l’unité se trouvent des négociateurs parlant arabe et des combattants.
Créée en 1974, cette unité est active en Israël, dans les territoires palestiniens mais aussi à l’étranger. Dotée de moyens de haute technologie, Yamam intervient spécifiquement lors des attaques terroristes et des prises d’otages. Elle n’hésite pas à recourir aux assassinats ciblés. Le soutien apporté par Israël au Kenya face à cette attaque terroriste s’inscrit dans le cadre des longues et intenses relations existant entre les deux pays depuis plusieurs décennies, notamment sur le plan de la sécurité.
Frontalier du Soudan et de la Somalie, situé face aux pays du Golfe, le Kenya occupe une position géographique stratégique aux yeux des Israéliens. Les deux pays partagent un but commun : juguler l’action des groupes jihadistes dans la région. En 2002, un missile avait été tiré par un groupe islamiste contre un avion de la compagnie israélienne Arkia, qui décollait de Mombasa, le ratant de peu. Les soldats kényans suivent régulièrement des entraînements en Israël, qui de son côté vend du matériel militaire à Nairobi. Le raid israélien pour mettre fin à la prise d’otages des passagers d’un vol Air France en juillet 1976, qui avait été forcé d’atterrir à Entebbe en Ouganda, avait été organisé depuis le Kenya.
Aude MARCOVITCH De notre correspondante à Tel-Aviv
.liberation.fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire