La
dissidence française fut fondée en 2011 par Vincent Vauclin, 23 ans,
diplômé en psychologie. Issu de l'extrême gauche, il s'intéresse très
tôt au capitalisme et au consumérisme comme processus de domination. Il
rejette l'impasse islamophobe et celle de la violence horizontale, qui
feraient le jeu de l'oligarchie. Contre l'Union européenne et l'Otan, il
plaide ouvertement pour un axe Paris-Moscou. Il dénonce le piège de
l'enfermement virtuel et défend l'importance du militantisme de terrain
pour échapper véritablement à l'aliénation moderne.
La
dissidence française n'ayant pas de compte bancaire, elle met en avant
son exigence de qualité plutôt que de quantité. Selon Vincent Vauclin,
la dissidence française s'est imposée comme un organisme d'intelligence
collective destiné à tirer le meilleur de ses militants, dans une sorte
de cercle vertueux fondé sur les liens de camaraderie et l'exemplarité.
Dans
son dernier livre, Vincent Vauclin appelle à un putsch par l'armée, car
les Français n'auraient plus rien à perdre. C'est pour lui le dernier
recours.
« C'est
pourquoi, compte-tenu de la situation exceptionnellement grave de la
France, considérant qu'un point de non-retour est en train d'être
franchi, et que la convergence des catastrophes destine notre pays à
l'anéantissement économique, moral, social, ethnique, politique et
spirituel, nous appelons désormais ouvertement l'armée française à
prendre l'initiative, et à restaurer l’État dans l'ensemble de ses
prérogatives régaliennes. Jamais les circonstances n'ont rendu le putsch
plus réalisable, plus nécessaire, plus souhaitable. Ce qui doit arriver
arrivera ».
Liberté des idées - Gender - Changement de société. Putsch
est sur le Net depuis le 7 septembre. Avec 600 téléchargements PDF et
100 exemplaires papiers vendus, ce livre a déjà trouvé son public. « J'ai
refusé de toucher de l'argent sur les ventes, contrairement à ce qu'on
connaît dans la mouvance et que nous nommons le « dissidence business ».
Je ne pense pas que cela soit très malin de sortir les dissidents de la
modernité pour les replonger dans le monde spectaculaire-marchand qui
les aliène à nouveau. Je mise sur la gratuité, je ne veux pas dépendre
d'une clientèle ». Cendres, son premier essai, reprend notamment son analyse de la laïcisation et du consumérisme. « La
laïcité supprime tout ce qui peut protéger la société des tendances
matérialistes. Le ministre de l’Éducation reprend d'ailleurs tout le
dogme laïcard dans sa charte de la laïcité. Sous couvert de liberté de
penser, Vincent Peillon nous explique que les élèves ne doivent pas être
soumis à une quelconque idéologie, mais en réalité la laïcité génère du
vide. L'élève, en rentrant chez lui, va se mettre devant la télévision
et c'est la publicité qui va combler ce vide. C'est ainsi qu'on fabrique
des consommateurs».
Le système produit, selon Vincent Vauclin, des individus sans racine, sans filiation. « Le
Gender contribue à détruire notre peuple, et plus généralement, toutes
les races, toutes les nations. Cette idéologie cosmopolite avance sous
le masque humaniste et républicain. Avec la loi Taubira sur le mariage
gay, qui en réalité a été élaborée par Esther Benbassa, sénatrice EELV
et citoyenne franco-turco-israélienne, un coup est porté à la
civilisation». Vincent Vauclin estime qu'en faisant sauter ce
verrou, c'est le mariage qui cesse d'être un pilier de la société, ce
qui dissimule une volonté de féminiser l'homme blanc en relativisant les
orientations sexuelles. « Il suffit
de voir la série Plus belle la vie. Le blanc est soit un beauf, un
criminel ou un homosexuel. La blonde est toujours avec le métisse ou le
noir. On a là toute la propagande cosmopolite. On ne peut pas faire
l'impasse sur la question morale ni sur la question ethnique. Tout est
lié.»
La lutte des classes – Prise de conscience.
«
On fait face à une oligarchie de type tribale où prédomine une certaine
communauté. En m'intéressant à la Shoah, je suis remonté à la question
de cette domination. En France on n'a pas le droit d'évoquer cette
question ». Pour Vincent Vauclin, la Shoah fait fonction de mythe
fondateur dont découlerait une nouvelle vision du monde, nécessairement
cosmopolite. « Avec la condamnation
du fascisme, c'est toute une vision du monde qui est ainsi condamnée. On
n'a pas le droit de penser les races. On n'a pas le droit de penser la
nation, la souveraineté, l'enracinement. On doit penser cosmopolite. Il
est évident que certains y trouvent un intérêt ».
Travaillant
durant deux ans dans un centre d'appel, éphémère syndicaliste à
Solidaires, Vincent Vauclin se rapproche du camp national. « J'ai été exclu de Solidaires car j'étais devenu subitement un fasciste ». Dans ce centre d'appel, Vincent Vauclin comprend que la lutte des classes est un leurre. « La
conscience de classe est pratiquement nulle chez les femmes et chez les
immigrés. Pour la majorité, il était impossible de leur faire
comprendre qu'ils sont exploités. Pour eux, c'est le déterminant
culturel et ethnique qui compte, pas le déterminant économique. D'où
l'intérêt de l'immigration pour le capitalisme, car les immigrés sont
généralement hermétiques à la conscience de classe ». Vincent Vauclin rompt avec le gauchisme et ses impasses. « Le
journal des Inrocks qualifie par exemple la dissidence française de
groupuscule d'extrême-droite. Les médias organisent leur propagande
antifasciste en travaillant main dans la main avec les syndicats. Peu à
peu, l'antifascisme s'est substitué à l'anticapitalisme, et ce n'est pas
un hasard : tout cela est téléguidé par le Régime ».
Génération massacrée. « J'ai
23 ans. On ne peut pas se permettre de baisser la tête continuellement.
On est une génération qui est sacrifiée. On ne peut pas accepter que
notre héritage soit détruit. On n’en a rien à foutre, on mènera le
combat jusqu'au bout. Quand je vois que des étudiants sont obligés de
vendre de la drogue ou leur corps pour payer leurs études et qu'ils ne
comprennent toujours pas, c'est abject. Tout est détruit par quelques
oligarques qui se sont accaparés l’État. Nous sommes la dernière
génération. Après nous, c'est terminé». Vincent Vauclin oppose tradition et modernité. René Guénon et Julius Evola sont ses sources d'inspiration.
«
La loi de 1905 sur la laïcité n'a fait qu'entériner une situation
antérieure, qui aboutit à mai 68 et maintenant au mariage gay. Et ce
n'est pas fini, la majorité des gens ne réalisent pas les conséquences
de ces bouleversements. La franc-maçonnerie est une force de
dissolution, de subversion, elle est le principal vecteur de la
modernité. C'est elle qui inocule au corps social l'idéologie des
Lumières depuis des décennies. A terme, toutes les limites seront
transgressées. Il suffisait de faire sauter ce verrou qu'est
l'institution du mariage» explique l'activiste.
Putsch. «
Nous voulons un coup d’État militaire pour éviter une guerre civile qui
serait une catastrophe. Des soldats, des gendarmes, des policiers, en
ont assez. Mais de plus en plus de soldats se contentent du geste de la
quenelle. Je crains que la mode de la quenelle ne finisse par
neutraliser l'idée de putsch dans un éclat de rire. Il faut être sérieux
deux minutes ». Vincent Vauclin s’interroge ainsi sur le fait que son livre soit boycotté par certaines personnalités autour de Dieudonné. « J'ai
envoyé Putsch à Dieudonné et à Soral. S'ils n'en parlent pas, cela me
posera question. Le but de ce livre, c'est aussi de tester tout le monde
: le système, mais aussi la mouvance. C'est une partie de poker qui se
joue, avec Putsch, j’abats une nouvelle carte. Nous avons la possibilité
de créer l’événement au lieu de le commenter, c'est à chacun maintenant
d'assumer ses responsabilités».
La
dissidence française lancera à la fin du mois de septembre une campagne
nationale d'affichage pour populariser l'idée du putsch. /N
L es opinions ex primées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur.
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