IRIB-Fermeture de représentations diplomatiques, réduction des effectifs, vente de terrains et de bâtiments
le Quai d’Orsay a décidé de se serrer la ceinture. Triste époque…
Au Quai d’Orsay, on préfère
parler de “modernisation”. Mais le “plan d’adaptation” annoncé le 29
août par Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, lors de
son discours de clôture de la conférence des ambassadeurs, et qui certes
ne concerne pas que l’Afrique, va de fait réduire la présence française
sur le continent, rapporte le site xibaaru.
Des représentations
diplomatiques déjà sans ambassadeur en Gambie, au Malawi, à São Tomé e
Príncipe et en Sierra Leone devront fermer leurs portes, tandis que les
effectifs seront réduits dans les ambassades du Cap-Vert, de la
Guinée-Bissau, de l’Érythrée, du Liberia et de la Zambie, où ils sont
déjà modestes. Les activités concernées seront confiées aux ambassades
des “pays voisins” indique le Quai d’Orsay, qui annonce a contrario un
renforcement de sa présence en Éthiopie (siège de l’Union africaine), au
Mali et en Afrique du Sud. Au total, le ministère des Affaires
étrangères prévoit de supprimer 600 postes dans l’ensemble de son réseau
diplomatique (le troisième le plus étendu au monde, derrière les
États-Unis et la Chine) pour arriver à 14 200 employés d’ici à 2015.
Ventes
Si les ambassades d’Afrique
francophone sont épargnées par cette première vague de réduction des
effectifs, leur riche patrimoine hérité de la colonisation sera en
revanche mis à contribution avec la vente de plusieurs terrains et biens
immobiliers. À Libreville, les bâtiments qui abritent la chancellerie,
le consulat, la trésorerie et le service économique vont tous être cédés
(avec une option d’achat pour l’État gabonais). Leurs services seront
regroupés dans un seul immeuble, qui doit être érigé dans le vaste parc
de la résidence de l’ambassadeur d’ici à 2017. La résidence du Cap, en
Afrique du Sud, doit aussi être vendue, de même que d’autres biens à
Brazzaville et Antananarivo.
Le produit de ces ventes
devrait financer en partie la rénovation et la sécurisation d’autres
ambassades, chantier estimé à 20 millions d’euros entre 2014 et 2017. Ce
sera notamment le cas de la représentation française à Tripoli,
sérieusement endommagée par un attentat en avril.
Source:
http://oeildafrique.com/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire