Des milliers d'atterrissages sont compliqués par des attaques au stylo laser

 

Des milliers d’avions qui atterrissent dans les aéroports britanniques encourent le risque de s’écraser parce que des individus s’amusent de plus en plus fréquemment à pointer le rayon de leur stylo laser sur eux, rapporte Express.co.uk. L’année dernière, il y aurait eu 1.570 attaques de ce type, et en 2011, il y en avait même eu 1.911, d’après des données de la Civil Aviation Authority (CAA). Le nombre d’attaques s’est donc réduit d’une année sur l’autre, mais la CAA rapporte qu'au cours des derniers mois de juillet et août, il a brutalement augmenté, au point de devenir «alarmant». Un Boeing ayant atterri à Birmingham le 1^er août dernier a déposé plainte pour pas moins de 5 attaques différentes. Les attaques ont également lieu dans des aéroports étrangers, et un Boeing 767 transportant 250 passagers a récemment été frappé plus de 100 fois par le rayon vert d’un stylo laser le 28 juillet dernier.

En moyenne, on recense 5 attaques quotidiennes. Elles proviennent de stylos laser qui sont normalement utilisés dans des buts pédagogiques, pour mettre en valeur des arguments par les professeurs, ou par les professionnels de la construction ou les astronomes pour les stylos les plus puissants. Ces appareils peuvent être achetés pour des sommes aussi modiques que 15 euros, et qui peuvent aller jusqu’à 500 euros pour les plus lumineux. Les modèles les plus puissants offrent une portée de plus de 300 kilomètres. Les attaques peuvent être menées à partir de véhicules en mouvement, de maisons ou d’hôtels.

Un porte-parole de CAA a expliqué que l’éblouissement qui résultait d’une attaque pouvait aveugler momentanément l’équipage et conduire à la perte de contrôle de l’appareil, mettant la vie de tous les passagers en danger.

Au Royaume Uni, les délinquants qui se livrent à ses pratiques ne risquent qu’une amende de 150 livres (environ 180 euros) et l’Association des pilotes des compagnies britanniques réclame donc des peines plus dissuasives.

En Belgique, les personnes qui gênent le trafic aérien encourent une peine de 20 ans de prison.