Depuis l'affaire Snowden, le monde s'inquiète du respect de la vie privée.
REUTERS/Kacper Pempel/Files
Les deux sites - Lavabit et Silent Circle - permettaient à
leurs usagers de communiquer de façon anonyme et protégée. Edward
Snowden, l’informaticien américain qui a révélé l’affaire « Prism »,
aurait notamment l'habitude d'utiliser ces services. Il serait passé
par l'une de ces plateformes pour communiquer avec des journalistes
lorsqu'il était bloqué à l'aéroport de Moscou.
Aujourd’hui, les propriétaires de ces sites ont décidé de mettre la clé sous la porte. Leurs explications sont assez évasives. « J’ai été contraint de prendre une décision difficile : devenir complice de crimes contre le peuple américain ou abandonner près de dix ans de dur labeur », a déclaré Ladar Levison, propriétaire du site Lavabit, qui revendique 350 000 utilisateurs. Il regrette aussi de ne pas pouvoir en dire plus, faute d'autorisations légales.
Pressions
Cela laisse donc supposer que les responsables de ces plateformes ont subi des pressions de la part des autorités américaines. Même si Jon Callas, le dirigeant de Silent Circle, assure n’avoir reçu « aucune assignation ni mandat de la part du gouvernement ».
« Mieux vaut prévenir que guérir », expliquent les responsables de Silent Circle. Pour eux, ce n'était plus qu'une question d'heures, avant qu'un gouvernement ne les force à communiquer leurs données.
L'affaire Snowden a laissé des traces, et les inquiétudes grandissent à travers le monde. Barack Obama lui-même est d'ailleurs intervenu lors d'une conférence de presse pour demander entre autre une réfome du Patriot Act, et demander plus de transparence.
« Email made in Germany »
Dans certains pays, où la prise de conscience a débouché sur un débat politique important, concernant la protection de la vie privée, les acteurs du secteur ont d'ores et déjà compris l'intérêt qu'ils pourraient tirer de ce dossier.
« Email made in Germany », la nouvelle alliance conclue entre les trois plus gros fournisseurs de messagerie électronique en Allemagne, veut répondre aux craintes des usagers. Après les accusations d’espionnage contre les services de renseignement américains, plus de la moitié d’entre eux affirment ne plus avoir confiance dans la protection des données sur Internet.
Sécurisation du trafic
Deutsche Telekom, GMX et Web.de, qui regroupe à eux trois les deux tiers des comptes privés utilisés en Allemagne, vont à partir de maintenant sécuriser le trafic de courriels entre eux en cryptant les données automatiquement. Une mesure qui vaut non seulement pour leurs contenus mais aussi pour l’identité de l’expéditeur et du destinataire.
Cette alliance est ouverte à d’autres partenaires à condition que leurs serveurs se trouvent sur le sol allemand et soient soumis au droit du pays. En clair, cette initiative - pas totalement désintéressée - constitue une attaque commerciale comme les fournisseurs américains Google et Yahoo! afin de séduire leurs clients inquiets quant à la protection de leurs données.
Le ministre allemand de l’Intérieur, tout comme l’Office fédéral de la sécurité informatique, ont salué l’initiative des trois fournisseurs de messagerie électronique.
Aujourd’hui, les propriétaires de ces sites ont décidé de mettre la clé sous la porte. Leurs explications sont assez évasives. « J’ai été contraint de prendre une décision difficile : devenir complice de crimes contre le peuple américain ou abandonner près de dix ans de dur labeur », a déclaré Ladar Levison, propriétaire du site Lavabit, qui revendique 350 000 utilisateurs. Il regrette aussi de ne pas pouvoir en dire plus, faute d'autorisations légales.
Pressions
Cela laisse donc supposer que les responsables de ces plateformes ont subi des pressions de la part des autorités américaines. Même si Jon Callas, le dirigeant de Silent Circle, assure n’avoir reçu « aucune assignation ni mandat de la part du gouvernement ».
« Mieux vaut prévenir que guérir », expliquent les responsables de Silent Circle. Pour eux, ce n'était plus qu'une question d'heures, avant qu'un gouvernement ne les force à communiquer leurs données.
L'affaire Snowden a laissé des traces, et les inquiétudes grandissent à travers le monde. Barack Obama lui-même est d'ailleurs intervenu lors d'une conférence de presse pour demander entre autre une réfome du Patriot Act, et demander plus de transparence.
Dans certains pays, où la prise de conscience a débouché sur un débat politique important, concernant la protection de la vie privée, les acteurs du secteur ont d'ores et déjà compris l'intérêt qu'ils pourraient tirer de ce dossier.
« Email made in Germany », la nouvelle alliance conclue entre les trois plus gros fournisseurs de messagerie électronique en Allemagne, veut répondre aux craintes des usagers. Après les accusations d’espionnage contre les services de renseignement américains, plus de la moitié d’entre eux affirment ne plus avoir confiance dans la protection des données sur Internet.
Sécurisation du trafic
Deutsche Telekom, GMX et Web.de, qui regroupe à eux trois les deux tiers des comptes privés utilisés en Allemagne, vont à partir de maintenant sécuriser le trafic de courriels entre eux en cryptant les données automatiquement. Une mesure qui vaut non seulement pour leurs contenus mais aussi pour l’identité de l’expéditeur et du destinataire.
Cette alliance est ouverte à d’autres partenaires à condition que leurs serveurs se trouvent sur le sol allemand et soient soumis au droit du pays. En clair, cette initiative - pas totalement désintéressée - constitue une attaque commerciale comme les fournisseurs américains Google et Yahoo! afin de séduire leurs clients inquiets quant à la protection de leurs données.
Le ministre allemand de l’Intérieur, tout comme l’Office fédéral de la sécurité informatique, ont salué l’initiative des trois fournisseurs de messagerie électronique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire