01 août, 2013

'Les athlètes et les visiteurs homosexuels pourront être poursuivis pendant les JO d'hiver 2014 à Sotchi'


- Chef -Natalia Kolesnikova
La Russie a récemment adopté une loi qui interdit la « propagande homosexuelle », qui se définirait comme le fait, pour des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles ou transgenres (LGBT) de parler devant des enfants au sujet de l'homosexualité, de montrer des signes d’affection en public comme se tenir la main, ou de porter un t-shirt ou un drapeau avec le motif arc-en-ciel.
La loi, votée en juin, interdit la « propagande des relations sexuelles non traditionnelles », et elle prévoit des peines d’emprisonnement et de lourdes amendes pour les contrevenants.
Mais le 30 juin dernier, une nouvelle loi a été signée par le président russe Vladimir Poutine pour étendre ses effets aux personnes étrangères. Les étrangers LGBT qui y contreviendront pourront être placés en détention pendant une durée qui pourra atteindre 14 jours, avant d’être expulsés de Russie.
Ce nouveau développement inquiète particulièrement les athlètes et les visiteurs homosexuels souhaitant se rendre aux Jeux Olympiques d’hiver qui doivent se tenir à Sotchi, en Russie, du 7 au 24 février 2014.
Mais l’Organisation a été contredite par le député russe, qui est l’initiateur de cette loi, Vitali Milonov, et qui a affirmé qu’elle ne pouvait pas être mise en œuvre de façon sélective, et qu’elle s’appliquerait donc bien aux athlètes et aux visiteurs des Jeux Olympiques. «Je n’ai entendu aucun commentaire du gouvernement de la Fédération Russe, mais je sais qu’il agit en accord avec la Loi Russe. Et lorsqu’une loi a été approuvée par la législature fédérale et qu’elle a été signée par le président, alors le gouvernement n’a pas le droit de la suspendre. Il n’a pas d’autorité pour cela », a déclaré Milonov. Il affirme que des politiciens américains et allemands soutiennent son action.
Les boycotts de la communauté gay internationale se multiplient pour s’opposer à la montée de l’homophobie en Russie, notamment sur la vodka. Certains athlètes envisagent également de boycotter les JO de Sotchi. D’autres ont cependant fait savoir qu’ils s’y refusaient. Le patineur de vitesse néo-zélandais ouvertement homosexuel, Blake Skjellerup, a expliqué qu’il pensait que la meilleure manière de faire changer les choses n’était pas de boycotter, mais au contraire d’être présent à Sotchi. « Je ne vais pas changer la personne que je suis uniquement en raison de quelques-unes des lois du pays », a-t-il dit, précisant qu'il porterait un pin avec l'arc-en-ciel sur sa tenue sportive pendant les Jeux.

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