11 août, 2013

Illusion d'Erdogan de pendre la Syrie et l'Iran comme un legs!


IRIB-  Le quotidien libanais al-Nahar  a décrypté dans un article le bilan de la politique du gouvernement turc....
sur le plan de la politique étrangère et intérieure. Ce quotidien que le gouvernement d'Erdogan s'est transformé, lui-même, en un lourd fardeau sur ce qu'il a été présenté comme « modèle turc ».   Au cours de la dernière décennie, le gouvernement d'Erdogan a dirigé la Turquie vers un rôle historique et une nouvelle politique. Il a affaibli, même, éliminé le rôle de l'armée sur le plan de la politique intérieure de la Turquie et a pu évoluer, pour la première fois depuis la création de la République turque, l'équilibre fondamental du fil directeur du gouvernement dans ce pays. Il a conduit la Turquie vers un succès économique et une stabilité, ce qui a donné lieu à une grande évolution dans le pays, et à tel point que la Turquie est devenue la 17ème grande économie mondiale. Ainsi, il est difficile pour quelqu'un comme Erdogan d'accepter que c'est lui-même qui fait obstacle au progrès de la Turquie et représente une menace pour les acquis de ce pays. De nombreux pays ont porté, pendant de longues périodes, surtout, dans les années 90, leur attention sur le « modèle turc », qui était sur le plan théorique un pays musulman et du point de vue politique et économique, un pays avancé avec un standard de vié élevé et une richesse nationale, qui découlait non pas des ressources naturelles, mais des potentiels humains. C'est ainsi qu'il est difficile pour les attachés à ce modèle de voir que ces acquis sont en train de s'effondrer, à cause des erreurs commises par le gouvernement dirigé par l'AKP, parti de justice et de développement. La Politique de la Turquie envers la Syrie est sur le point de sortir de la maitrise et du contrôle, non pas uniquement en raison de l'échec du gouvernement turc de renverser Assad, mais parce que la guerre civile en Syrie s'est transformée en une guerre entre Sunnites et Chiites et le gouvernement turc, en apportant sin soutien aux rebelles, s'est mis contre l'Iran et l'Irak, deux pays chiites. C'est ainsi que le modèle turc n'est plus attrayant. Car, la Turquie n'est plus un gouvernement démocratique moderne qui régularise sa politique conformation aux polarisations sectaires, la Turquie est en train de se transformer en un gouvernement sectaire. En Syrie, le gouvernement d'Erdogan a, non seulement, soutenu la pire forme extrémiste, c'est-à-dire le front al-Nosr, mais aussi, il s'est mis du côté de ces groupes extrémistes dans le combat qu'ils ont livré aux kurdes syriens. C'était une erreur de calcul, commise par le gouvernement turc. Car, le temps où s'achèveront les combats en Syrie, la Turquie aura dans son voisinage un gouvernement kurde autonome. Cela veut dire que la question des  intérieure des Kurdes pour la Turquie s'intensifiera dans un climat régional et lieu d'encercler les Kurdes, la Turquie se trouvera dans une situation où elle se trouvera encerclée par les Kurdes.
Si on passe en Syrie pour arriver à l'Egypte, dans ce pays aussi, la Turquie est perdante. Sans amitié ou partenariat avec l'Egypte, la Turquie ne peut pas mener une politique arabe réussie. D'une manière maladroite, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan a affiché son animosité au nouveau gouvernement égyptien et ce alors que ce gouvernement aussi dispose d'une assise populaire. La prison de positon d'Erdogan a eu comme effet que la Turquie soit considérée comme l'une des branches des Frères musulmans.   En Syrie et en Egypte, Erdogan pouvait agir autrement. En Syrie, il n'aurait pas dû se précipiter d'aller vers la rupture des relations avec Damas. Il aurait dû maintenir ses relations avec le gouvernement syrien,  tout en apportant son soutien aux opposants. Le gouvernement syrien accepterait, certainement, cette prise de position modérée de la Turquie. Erdodant aurait dû éviter de faire de la Syrie un ennemi. En Egypte, il est encore un peu plus difficile de comprendre la politique d'Erdogan. Ce dernier semble prendre parti d'un groupe, entré dans des manifestations de protestation violentes, à travers le pays. Erdogan sait très bien que les Frères musulmans jouent avec la sécurité de l'Egypte et ont exposé le pays à la guerre civile. Mais, en dépit de tout cela, il soutient, ouvertement, les Frères musulmans.
Dans le cadre de sa politique du progrès économique d'investissements et du commerce, le gouvernement turc s'est tourné vers l'Afrique. Après avoir perdu l'itinéraire terrestre de la Syrie vers le Golfe persique et l'Orient, et après la fermeture de l'itinéraire non kurde vers l'Irak, comment l'économie turque peut-elle résister à une éventuelle fermeture de la voie de transit et d'exportations de ses marchandises via le canal de Suez. Le slogan de la tension zéro avec les pays voisins n'a plus d'application dans la politique étrangère d'Ankara. Ce pays est train de traverser la pire période de sa politique étrangère, depuis la création de la République turque. La Turquie n'a été jamais dans une telle situation même par rapport aux moments où il y avait une extrême tension entre ce pays et la Syrie et l'Egypte sous Gamal Andul Nasser. Le gouvernement turc semble avoir oublié l'une des grandes leçons de la diplomatie d'Ankara dans les années 50. A l'époque,  de nombreux hommes politiques et diplomates disaient que la Turquie «  ne devrait plus comme une autre erreur et devenir ennemi avec l'Egypte ». Mais, c'est, exactement, ce qu'a fait Erdogan. Peut-être le choc de l'Egypte aidera à la Turquie de sortir de ses illusions selon lesquelles elle prendra comme un héritage l'Iran et la Syrie. Même si la Syrie tombe, c'est l'Arabie Saoudite qui pendra le dessus pour diverses raisons. Et sur le plan de la politique intérieure, et surtout les incidents qui se sont produits sur la place Taksim, Erdogan se comporte comme les anciens dirigeants arabes qui assimilaient  toute protestation ou toute différence idéologique à un complot. Mais, ce qui est inquiétant, ce n'est pas Erdogan, c'est le modèle turc qui est en train de s'effondrer, progressivement. Aujourd'hui, les obstinations et les erreurs d'Erdogan sont un obstacle devant ce modèle. Et il ne semble pas que Erdogan soit prêt à quitter le pouvoir ni à se soumettre à une majorité électorale.

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