26 août, 2013

Attaque chimique en Syrie Les incorrigibles

Великобритания Уильям Хейг
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Autant parler franchement – je me fiche éperdument de Bashar al-Assad et de son régime. Mais je n’aime pas les tricheurs.

Surtout les tricheurs qui se prennent pour des justiciers. Tels par exemple que William Hague, ministre britannique des Affaires étrangères, qui appelle à une intervention militaire en Syrie sans attendre les résultats de l’inspection que la commission ad hoc de l’ONU commence aujourd’hui, lundi, à Damas pour déterminer les responsables de l’attaque chimique qui a eu lieu jeudi dernier dans les faubourgs de la capitale syrienne.
Dès le début de cette tragédie les leaders occidentaux ont accusé le régime syrien d’avoir sciemment commis ce crime sans même admettre ne serait-ce qu’un instant que l’opposition syrienne pourrait également en porter la responsabilité. Ils ne se donnaient pas la peine d’argumenter cette position partiale mais se frottaient déjà les mains en évoquant les représailles auxquelles ils soumettront le régime de Bachar al-Assad.
Personne ne peut prédire pour l’instant quels seront les résultats de l’enquête entreprise aujourd’hui à Damas par la commission onusienne. Je n’exclue nullement que cette enquête pourrait confirmer la culpabilité du régime syrien tout comme elle pourrait établir la responsabilité de l’opposition. En attendant le verdict de la commission de l’ONU tout le monde aurait dû normalement la boucler. Mais le Foreign Office se permet de passer outre à cette règle élémentaire pour prétendre que l’inspection de la commission de l’ONU ne donnera aucun résultat concluant car les preuves matérielles auraient disparu sous les bombardements ou auraient été falsifiées.
Or, pour le cas où les conclusions des experts de l’ONU jetteraient un sérieux doute sur la responsabilité du régime de Bachar al-Assad ou – horreur ! – établiront celle de l’opposition qui avait logiquement toutes les raisons de commettre cet acte atroce M. Hague a entrepris lundi le tir de barrage pour annoncer que la Grande-Bretagne ne prêtera aucune attention à l’opinion du Conseil de Sécurité de l’ONU pour décider la manière dont elle entend régler le problème syrien. Cela pour laisser entendre qu’il y a au sein du Conseil de Sécurité des brebis galeuses qui ont des doutes sur la culpabilité du régime syrien.
Et dire qu’après ça ils auront le toupet de reprocher aux autres de ne pas respecter le droit international…

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