29 juillet, 2013

Un parti palestinien rejette les négociations avec Israël

Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Le Front populaire pour la libération de la Palestine a affirmé que la décision de reprendre les négociations avec Israël n'avait pas reçu le soutien de l'OLP dans son ensemble.

Premier point d'achoppement qui pourrait mettre en péril le processus de paix au Proche-Orient. Quelques heures avant la rencontre des émissaires israélien et palestinien à Washington, une importante faction au sein de l'Organisation pour la libération de la Palestine (OLP) a rejeté lundi 29 juillet la reprise des négociation de paix.

Le Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP), un parti de gauche, a affirmé que la décision de reprendre les négociations avec Israël n'avait pas reçu le soutien de l'OLP dans son ensemble. "Il s'agit d'un geste individuel", a déclaré l'une des dirigeantes du parti, Khaleda Jarar, en référence au président palestinien, Mahmoud Abbas.
"Ces discussions se tiennent sous les auspices des Etats-Unis, exactement comme il y a vingt ans lors des accords d'Oslo" – qui avaient ouvert la voie à la création de l'Autorité palestinienne –, a-t-elle ajouté. "Nous sommes allés vers les Nations unies précisément pour que notre cas ne soit pas entre les mains des Etats-Unis", a-t-elle dit, en référence à la décision de l'ONU d'accorder en novembre 2012 le statut d'Etat observateur à l'Etat de Palestine, malgré l'opposition américaine.
Le départmeent d'Etat a d'ores et déjà annoncé lundi soir que les négociations directes vont s'engager pour "au moins neuf mois".
DES NÉGOCIATIONS "TRÈS DIFFICILES"
Plus tôt dans la journée, Barack Obama a mis en garde les différentes parties sur les difficultés à venir. "Le plus dur reste à venir dans ces négociations, et j'espère que tant les Israéliens que les Palestiniens aborderont ces discussions de bonne foi, avec détermination et une attention soutenue", a déclaré M. Obama dans un communiqué. "C'est un pas en avant prometteur, même s'il faudra travailler dur et que des choix difficiles devront être effectués à l'avenir", a estimé M. Obama.
Un constat partagé par la ministre de la justice israélienne, Tzipi Livni, émissaire de son pays pour les négociations, qui a prédit des pourparlers "très difficiles". La ministre a également salué la nomination par le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, de l'ex-ambassadeur en Israël Martin Indyk comme émissaire des Etats-Unis pour ces négociations. "En même temps, je ne sais pas s'il faut le féliciter parce que cela va être très difficile et problématique, mais il a suffisamment de talent pour affronter ces défis et il connaît bien le conflit".
POUR M. INDYK, "LA PAIX EST POSSIBLE"
Le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, a en effet annoncé lundi la nomination du démocrate Martin Indyk au poste d'émissaire spécial pour les négociations israélo-palestiniennes. Âgé de 62 ans, Martin Indyk avait été ambassadeur en Israël à deux reprises, de 1995 à 1997 puis de 2000 à 2001. Il était l'un des conseillers du président Bill Clinton durant les négociations de Camp David. Il était jusqu'à présent l'un des experts réputés du centre de recherches Brookings Institution.
Né en juillet 1951 à Londres, il avait émigré aux Etats-Unis dans les années 1980 avant d'en acquérir la nationalité en 1993. Il a été membre du principal groupe de pression américain pro-israélien American Israel Public Affairs Commitee (Aipac).
"Je suis convaincu depuis quarante ans que la paix est possible", a déclaré M. Indyk aux côtés de M. Kerry. "Et parce que vous aviez confiance dans le fait que cela est possible, vous avez relevé le défi au moment où la plupart des gens pensaient que vous meniez une mission impossible", a encore dit le diplomate à l'adresse de son ministre, qui a redoublé d'efforts depuis le mois de mars pour relancer les négociations israélo-palestiniennes.

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