28 juillet, 2013

Syrie: l’armée reprend un secteur rebelle clé de Homs


. © Fayez Nureldine L’armée syrienne, appuyée par le Hezbollah, s’apprêtait dimanche à prendre le dernier carré de Khaldiyé, le plus grand quartier rebelle de Homs, troisième ville de Syrie et surnommée “capitale de la révolution” par les militants.
La prise de Khaldiyé, devenu un des symboles de la rébellion contre Bachar al-Assad, signifierait que le régime n’aurait plus devant lui que quelques quartiers rebelles notamment dans le vieux Homs avant la chute totale de la troisième ville de Syrie.
Le régime, fort de son armée de l’air, de son artillerie et appuyé par le puissant Hezbollah dans sa guerre contre les rebelle, avait lancé il y a 29 jours l’offensive contre ce quartier du nord de la ville, espérant rééditer son succès militaire de Qousseir, bastion insurgé dans la province de Homs repris en juin après une résistance farouche d’un an.
La télévision d’Etat syrienne a annoncé que l’armée contrôle “la quasi-totalité” du secteur et montré des images d’immeubles effondrés, de décombres jonchant les rues et de corps, vraisemblablement de combattants.
Un officier de l’armée interviewé par la chaîne a affirmé qu’il “ne reste plus que le nord du secteur qui sera libéré dans les prochaines 24 heures”.
“L’armée et le Hezbollah contrôlent Khaldiyé en majorité et les combats se concentrent désormais dans les périphéries nord et sud du quartier”, a indiqué de son côté à l’AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Samedi, l’armée s’est emparée de la mosquée historique Khaled Ben walid, dans le centre du quartier, selon l’OSDH et les médias officiels.
Egalement sur place, la chaîne panarabe Al Mayadeen, basée à Beyrouth, a montré des images de l’intérieur de la mosquée connue pour son architecture mamelouke, et où des soldats ont suspendu un drapeau syrien en signe de victoire.
Une mosquée symbole
La mosquée était devenue un des symboles de la révolte lancée en 2011 contre le régime de Bachar al-Assad, lorsque des manifestants sortaient en masse du lieu saint pour défiler dans les rues contre le pouvoir, avant que la révolte ne se transforme en une guerre qui a fait plus de 100.000 morts selon l’ONU.
Le mausolée de Khaled Ben Walid, un compagnon du prophète Mahomet, a été détruit par des obus de l’armée syrienne en début de semaine, selon l’OSDH et des militants.
Selon la télévision officielle, les rebelles “avaient transformé la mosquée en un centre pour leurs opérations criminelles et pour le stockage d’armes et de munitions”.
Khaldiyé et le Vieux Homs sont depuis plus d’un an assiégés par l’armée et bombardés presque quotidiennement, les militants dénonçant régulièrement la situation humanitaire catastrophique dans le Vieux Homs.
Ailleurs en Syrie, le bilan des victimes civiles tuées vendredi par un missile sol-sol dans le quartier de Bab Nairab dans la ville d’Alep (nord), s’est alourdi à 32 morts dont 19 enfants, selon un nouveau bilan de l’OSDH.
L’attaque visait, selon l’OSDH, des QG de combattants dans ce quartier de l’ancienne capitale économique du pays, mais le missile s’est abattu sur les maisons des civils.
Les combats et les bombardements faisaient également rage dans la province de Damas et à Alep.
Sur le plan politique, l’opposition syrienne a réclamé à l’ONU de révéler les “détails” de l’accord passé avec le régime pour enquêter sur l’emploi éventuel d’armes chimiques, après la visite de deux envoyés spéciaux des Nations Unies à Damas cette semaine.
Un communiqué conjoint de l’ONU et du ministère syrien des Affaires étrangères avait indiqué vendredi que les discussions ont été “productives” et “ont mené à un accord sur la façon de poursuivre” l’enquête.
D’après l’opposition, celle-ci ne sera complète que si les enquêteurs de l’ONU inspectent les sites en zone rebelle où selon elle le régime a utilisé des armes chimiques.
Damas avait insisté de son côté pour que l’ONU n’enquête qu‘à Khan al-Assal (nord), où selon ses affirmations, les rebelles auraient fait usage de ces armes le 19 mars.
Le patron de l’ONU Ban Ki-moon, qui doit encore examiner l’accord avant d’en dévoiler le contenu, avait réclamé un accès généralisé pour enquêter sur toutes les allégations.
L’opposition a par ailleurs condamné “l’exécution collective” de dizaines de combattants loyalistes prisonniers des rebelles à Khan al-Assal, en début de semaine, annonçant la création d’une commission d’enquête.
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