19 juillet, 2013

Les faux diplômes, un marché juteux

Les faux diplômes, un marché juteux
Les fausses certifications sont pléthore sur internet: pour éviter de tomber dans les filets d’escrocs, MCE vous propose un bref panorama des structures dont c’est le fond de commerce et qui ont été identifiés comme illégitimes
Tous les 6 mois on a droit à une nouvelle affaire de faux diplômes en France et pourtant le pays n’est pas dernier en matière de lutte contre ce type de fraudes. Simple faiblesse humaine ou arnaque avérée, il y a souvent autant de motifs de se placer sur ce créneau qu’il existe de diplômes falsifiés.
Raison de plus de concentrer ses efforts sur le phénomène: c’est la tâche qui est dévolue aux équipes de l’Iredu-CNRS mais aussi de l’Inra-Enesad. Ainsi une de leurs études datant de 2006 parle d’ « un chiffre d’affaires annuel estimé à plus de 20 millions de dollars » sur le business de faux diplômes dans les pays anglo-saxons, comme les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne, et la Chine, rapporte Le Figaro.

122 euros le diplôme de Master

Un site francophone comme France163.com présent sur un serveur chinois, proposait il y a encore peu différents titres de Licence et de Master pour 1 000 yuans/pièce soit 122 euros payables par CB. Mais selon le type de diplôme recherché et la spécialité dont il atteste, les tarifs peuvent s’envoler, jusqu’à plusieurs milliers de dollars le titre.
Et l’arrivée galopante des MOOCs ne risque pas d’assouplir tout cela: pensez ainsi qu’en 2004 les pouvoirs publics britanniques ont fermé pas moins de 14 fausses facs, soit-disant positionnées sur le créneau des enseignements à distance, sur leur territoire, qui délivraient des titres dans l’aide à la personne ou la responsabilité de réseaux informatiques.

Les Etats-Unis n’échappent pas à la règle

Conséquence directe d’un supérieur international privé à deux vitesses, les étudiants originaires des pays du tiers-monde et émergents deviennent une clientèle précieuse pour les faussaires, qui n’hésitent plus à refourguer leurs produits à ces clients venus d’Irak, du Nigeria ou encore de Colombie.
A l’image des ces 1 500 étudiants indiens inscrits à la Tri-Valley University, un établissement fictif de la Silicon Valley ayant fait l’objet d’une descente de fédéraux au mois de janvier 2011 et qui se contentait de conventionner ses élèves qui occupaient des emplois relevant d’un bas niveau de qualifications dans de nombreux autres états!
Vu l’ampleur du phénomène et l’importance des diplômes de nos jours sur le marché de l’emploi, les nations doivent faire preuve de la plus grande vigilance à l’égard de ce vaste business causant de multiples préjudices.
T. C.
Source : Le Figaro

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