02 juillet, 2013

Le Sénégal exige désormais des visas biométriques

L'aéroport international de Dakar.
L'aéroport international de Dakar.
Source: Wikipédia

Par RFI
Depuis ce lundi 1er juillet, le Sénégal exige un visa biométrique pour les étrangers, une mesure de réciprocité qui ne s'applique donc pas aux ressortissants des pays de la Cedeao (ni du Maroc, ni de la Mauritanie en raison d’accords bilatéraux). Les demandeurs peuvent se faire établir le visa biométrique dans les consulats de 13 pays, ou bien à l’arrivée à l’aéroport Léopold Sédar Senghor après un enregistrement préalable en ligne. Un enregistrement qui s’avère toutefois compliqué.

Avec notre correspondante à Dakar, Carine Frenk
Depuis cette semaine, le Sénégal demande des visas biométriques pour les étrangers. Ces visas qui coûtent 32 500 francs CFA (50 euros) peuvent être établis dans les consulats de 13 pays, comme la France, la Chine ou les Etats-Unis, ou à l’arrivée à l’aéroport. Mais la démarche s’avère laborieuse.
A l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar, dix box sont installés. « On prend les empreintes biométriques et la photo de la personne. Ca devrait aller très vite si les gens ont déjà fait le pré-enrôlement en ligne qui prend 5 minutes », explique une employée.
Le personnel de la Snedaï, la société ivoirienne qui a décroché le marché, est là pour aiguiller les touristes un peu désorientés. « C’est normal que les Sénégalais fassent payer le visa aux étrangers, ce que je ne trouve pas normal c’est que ce n’est pas organisé. Cela fait une heure que j’attends », s’insurge une voyageuse.
Un site web « pas très clair »
Combien va durer l’attente quand il y aura du monde à l’aéroport ? Une, deux, trois heures ? La question reste entière. Et l’enregistrement en ligne ne semble pas être plus simple : « Ce n’était pas très clair et le site web n’est pas très clair ».
Les hôteliers s’inquiètent déjà : les études prévoient une baisse de 30 % des flux touristiques et un manque à gagner de plus de 100 milliards francs CFA (environ 150 millions euros). Youssou Ndour, ministre sénégalais du Tourisme, défend la mesure : « C’est une mesure souveraine et ça nous permet d’avoir un pays beaucoup plus sûr. Avec les investissements prévus et l’ouverture du plan d’urgence pour la relance du tourisme, je crois que nous pourrons relever le défi sur quelques années ».
Pour toute de demande de visa, il faut se rendre sur le site de la Snedaï.

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