Huit
(08) fois. C'est l'épreuve qu'ont endurés des porteurs qui tentaient de
conduire le corps d'un jeune instituteur nommé Jean-Pierre N'Gbesso, au
cimetière de son village natal d'Offoriguié, mais qui ont toujours
rebroussé chemin.
Ajoutant que pour éviter toute suspicion, le corps a été porté soit par des collègues instituteurs, soit par les populations allochtones. Mais, à chaque fois, soutient la même source, le corps est revenu dans la concession familiale.
Pis, le cercueil a volontairement heurté le père du défunt ainsi que plusieurs personnes du village, avant que les accusés, qui sont manifestement de la même confrérie de sorciers, ne passent à l'aveu. Le père de N'Gbesso, affirme toujours notre source, a avoué après de fortes pressions, avoir mis fin aux jours de son fils qui aurait acheté une tronçonneuse et un conteneur pour faire du commerce.
Selon ce dernier (lui-même instituteur à la retraite), son fils N'Gbesso qui a eu son rappel, aurait dû plutôt lui remettre de l'argent que de faire des dépenses qu'il n'agrée pas. Pour le punir donc, il ne s'est pas empêché de le livrer à sa confrérie. Après ces aveux qui ont jeté l'émoi dans le village, un rituel dont la mise en œuvre requiert des talents spécifiques, a été fait ; permettant ainsi au corps de regagner le royaume des morts.
A Offoriguié, l'on est plus que convaincu que «les morts ne sont pas sous la terre, ils sont dans l'arbre qui frémit, ils sont dans le bois qui gémit, ils sont dans l'eau qui coule (…) Ils sont dans la foule...», comme l'écrit si bien Birago Diop dans son ouvrage ''Le souffle des ancêtres''.
G. DE GNAMIEN
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