10 juillet, 2013

Grèce : de la lumière au bout du tunnel ?

греция экономика ецб мвф ек

L’économie grecque continue d’engloutir des milliards, mais à présent ses créanciers internationaux sont en somme satisfaits par le déroulement des réformes anticrises.

Les consultations du gouvernement de Grèce avec la troïka de créditeurs internationaux – Banque centrale européenne, Commission Européenne et le Fonds Monétaire International – ont duré une semaine. Finalement il est devenu possible d’octroyer à Athènes une nouvelle tranche d’aide de 8,1 milliards d’euros, dont les Etat européens prêteront 6,3 milliards d’euros.
La décision sur un nouveau paquet d’aide à la Grèce a été prise lundi, le 8 juillet, à la réunion du Conseil des ministres des Finances des pays de la zone euro (Eurogroupe). L’aide financière se fournie par tranches. L’octroi de ces moyens financiers sera assorti d’une série de conditions – le gouvernement grec aura à accélérer l’application des réformes, afin de déboucher au début de 2014 vers un commencement de la reprise économique (le rapport mentionne le chiffre 0,6 %). Il s’agit, notamment, de restructurer le secteur public avec licenciement avant fin 2013 de 4000 fonctionnaires. De plus, 12 500 fonctionnaires et d’agents du secteur public devront passer dans la réserve.
Les premiers 4 milliards d’euros seront prêtés déjà à la mi-juillet, si le parlement grec adopte vers le 19 juillet le Code fiscal revu, ainsi que des projets de loi sur la réduction des emplois et des salaires dans le secteur public. A sa réunion du 29 juillet le FMI décidera du sort d’encore 1,8 milliards d’euros qui iront au service de la dette d’Etat. Si les réformes sont heureusement appliquées Athènes obtiendra en octobre encore un milliard d’euros.
Cette nouvelle tranche d’aide financière doit être vue comme une mesure urgente de salut de l’économie grecque. Le problème est que les défauts systémiques de l’économie sont toujours là – difficultés dans la sphère sociale, niveau record de chômage, baisse de la consommation et des activités, réduction du PIB (de près de 7 % durant 2012).
On ne saura évaluer l’effet de la nouvelle enveloppe d’aide à la Grèce qu’à l’expiration d’un certain temps, lorsque les réformes lancées commenceront à être pleinement réalisées, considère l’analyste de « Investcafé » Anna Bodrova.
« En gros, toutes les mesures anticrises touchant l’économie grecque ont un effet différé. Cela veut dire que nous ne pourrons voir certains moments positifs dans les secteurs de l’économie grecque avant le milieu de l’année prochaine, étant donné son disfonctionnement important - dans le secteur bancaire, dans l’infrastructure et dans le domaine du business. Et pour voir quelques germes ici il faut du temps ».
Les sceptiques continuent toutefois d’affirmer que l’économie grecque commence de plus en plus de rappeler un panier percé qui a déjà englouti plus de 200 milliards d’euros. D’après tout, les partenaires des Grecs pour la zone euro n’ont d’autre solution que de continuer d’administrer des injections financières.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire