12 juillet, 2013

Facebook gagne son procès face au site de rencontres "Fuckbook.fr"

Paris (AFP) 

Facebook a gagné son procès contre "Fuckbook.fr", un site de rencontres pour adultes, exploité par une micro-société parisienne qui se voit interdire par la justice française d'utiliser ce nom, selon un jugement consulté vendredi par l'AFP.
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Facebook a gagné son procès contre "Fuckbook.fr", un site de rencontres pour adultes, exploité par une micro-société parisienne qui se voit interdire par la justice française d'utiliser ce nom, selon un jugement consulté vendredi par l'AFP.
Estimant notamment la société exploitant "Fuckbook.fr", qui se définit comme "le premier site de recherche de +Fuckfriends+", tirait indument profit de la notoriété de la marque Facebook, le géant américain avait attaqué l'entreprise et son fondateur.
La 3e chambre civile du tribunal de grande instance de Paris a tranché le 19 juin, en faveur de Facebook.
Les juges ont estimé que la société française portait effectivement atteinte à la renommée de Facebook et lui ont interdit d'utiliser le terme "Fuckbook" "sous quelque forme que ce soit", sous astreinte de 1.000 euros par jour passé un délai d'un mois à compter de la signification de la décision.
Le tribunal a également ordonné le transfert d'une série de noms de domaine fuckbook.fr, fuckbook.net etc... et plusieurs autres variantes, à Facebook, également sous astreinte de 1.000 euros par jour.
La société et son fondateur, qui gère seul l'entreprise, ont également été condamnés à verser 15.000 euros de dommages et intérêts à Facebook, qui en réclamait 200.000.
Joint par l'AFP, le fondateur de la société parisienne, qui n'a pas souhaité que son nom soit publié, s'est dit "surpris" par cette décision, qu'il trouve "très sévère".
Elle doit être exécutée dans un délai d'un mois à compter de sa notification officielle, même en cas appel.
Avec les frais de justice, la note s'élève à 19.000 euros. "Je vais devoir liquider la société et stopper toute activité", a affirmé le jeune homme de 28 ans, expliquant que sa structure, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 22.000 euros en 2012, était en pleine croissance.
"Le rouleau compresseur américain a pris le pas et nous fait fermer", a-t-il déploré.
Il souligne que sa société et Facebook se situent dans "deux secteurs totalement différents", et fait valoir que le réseau communautaire est gratuit, tandis que son site de rencontres est payant.
Sa clientèle, pronostique-t-il, va se tourner vers le site qui porte le même nom que le sien, mais avec le suffixe .com. Il s'agit selon lui d'un site basé aux Etats-Unis, qui n'a pas été inquiété.
Il estime ne pas pouvoir changer le nom de son site, dont l'idée de "fuckfriends", c'est-à-dire "des rencontres faciles, sans se prendre la tête" faisait la "force du concept". Les noms de domaines comportant ces termes ont déjà été achetés, a-t-il affirmé.
Sollicité par l'AFP à Paris, Facebook n'a pas donné suite.

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