30 juillet, 2013

Egypte : la France appelle à la libération de Mohamed Morsi

Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters
Rencontre entre Catherine Ashton et Mohamed Morsi, quand il était encore président de l'Egypte, le 19 juin 2013. La chef de la diplomatie européenne a rencontré le président déchu sur son lieu de détention lundi soir 29 juillet.
Pour la première fois depuis la destitution du chef de l'Etat égyptien, le 3 juillet, le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius a appelé "à la libération des prisonniers politiques, y compris celle de l'ancien président Morsi", retenu par l'armée dans un endroit inconnu au Caire. "Nous condamnons les brutalités. Nous appelons au dialogue, a ajouté M. Fabius. La situation est très critique en Egypte. Il faut revenir vers un cheminement démocratique et refuser la violence."

M. Morsi n'est pas apparu en public depuis sa destitution par l'armée après des manifestations réclamant son départ. Depuis, il a été officiellement mis en détention et doit être transféré à la prison Torah.

Mardi 30 juillet, la chef de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton, avait pu s'entretenir avec lui pendant deux heures, assurant que "M. Morsi [allait] bien" et avait "accès aux informations". "Nous avons eu une discussion amicale, ouverte et directe, a indiqué Mme Ashton, se refusant à divulguer le contenu de ces discussions. Nous avons discuté en profondeur."
NOUVELLE MANIFESTATION PRÉVUE MARDI
Lors de sa précédente visite au Caire le 17 juillet, Mme Ashton avait demandé publiquement la libération de M. Morsi, et avait déploré n'avoir pu le rencontrer.
Le partisans de Mohamed Morsi ont une nouvelle fois, dans un communiqué publié après la rencontre, affirmé qu'il ne pouvait y avoir de solution à la crise actuelle en dehors d'un "retour du président" et d'un "rejet du coup d'Etat". Des groupes islamistes ont affirmé avoir dit à Catherine Ashton que les manifestations se poursuivraient jusqu'au retour à la "légitimité constitutionnelle".
Les autorités ont maintenu leurs avertissements envers le camp pro-Morsi, promettant des "mesures décisives et fermes" s'ils "outrepassaient leur droit à l'expression pacifique".
Des manifestations massives sont prévues mardi malgré les menaces du pouvoir militaire. Une marche de plusieurs milliers de personnes en direction du quartier général de la sécurité nationale au Caire s'est déroulée dans la soirée sans incident. En revanche, à Ismaïliya, des heurts entre partisans et adversaires de M. Morsi ont fait 18 blessés, selon les services de sécurité.

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