IRIB- Après avoir introduit des changements à l’intérieur du pays,
le nouvel émir du Qatar a entamé des modifications, dans la politique
étrangère de l’émirat.
En effet, la presse arabe a fait état d’un délai de 48 heures fixé
par le nouvel émir, le cheikh Tamim ben Hamad al-e Khalifa, au chef du
bureau politique du Hamas, pour quitter Doha, de la fermeture des
bureaux des Frères musulmans et du transfert de Youssef Qarzawi de Doha
au Caire. Il est vrai que le Hamas s’était, plus ou moins, aligné sur la
politique du Qatar, en ce qui concernait la crise syrienne, mais le
plan de paix arabe pour la Palestine avait créé des divergences de vue
sérieuses entre le Hamas et les autorités qataries. Selon ce plan, les
Palestiniens et le régime sioniste devaient se mettre à la table des
négociations, pour trouver une solution à leur conflit autour de la
création de deux Etats, avec les frontières de 1967, et en tenant compte
de la possibilité d’un échange de territoire. Le Qatar préside le
Comité de suivi du plan de paix de la Ligue arabe, et il a demandé au
Hamas de ne pas s’opposer à ce plan, mais le chef du bureau politique du
Hamas, Khaled Machaal, n’a pas accepté la demande des autorités
qataries. Touché par une sorte de mégalomanie, en raison de sa
dépendance profonde vis-à-vis des Etats-Unis, le Qatar a, donc, exigé de
Khaled Machaal de changer sa position ou de quitter Doha. Ce dernier a
préféré, finalement, la deuxième option. En tout état de cause, le jeune
émir du Qatar a fixé un délai, pour la sortie du chef du bureau
politique du Hamas du Qatar. Dans le même temps, il a demandé, aussi,
aux Frères musulmans de fermer tous leurs bureaux, au Qatar, et il a
donné l’ordre du transfert de Youssef Qarzawi, au Caire, sans que le
gouvernement qatari en donne la moindre explication. Dès les premiers
jours de la prise du pouvoir par le jeune Cheikh Tamim, les analystes
politiques avaient prévu des changements importants, dans la politique
régionale de Doha, notamment, une révision des liens avec les Frères
musulmans. La décision du nouvel émir est intervenue, quelques jours
après la destitution, par l’armée, du Président égyptien, Mohamed Morsi,
et l’arrestation des leaders des Frères musulmans, en Egypte. Cela
montre, donc, que le Qatar a décidé d’introduire des changements
importants, du moins, tactiques, dans sa politique extérieure. Le Cheikh
Tamim a déclaré que son gouvernement préfère établir des liens avec les
Etats, au lieu de se lier avec des organisations et des partis
politiques. La décision est, certainement, sage, mais il n’y a pas
l’ombre d’un doute qu’avant la prise de cette décision, les Qataris ont
consulté les responsables de la Maison Blanche.
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