15 juillet, 2013

Affaire Trayvon Martin: vague d’indignation aux Etats-Unis après l'acquittement de George Zimmerman

Manifestation à Los Angeles, après l’annoncé du verdict, le 13 juillet 2013.
Manifestation à Los Angeles, après l’annoncé du verdict, le 13 juillet 2013.
REUTERS/Jason Redmond

Par RFI
Aux Etats-Unis, l’acquittement de George Zimmerman provoque une vague d’indignation. L’homme accusé du meurtre d’un jeune homme noir, Trayvon Martin, en février 2012 en Floride, a été reconnu non coupable samedi soir, 13 juillet, au terme d’un procès qui a remis sur le devant de la scène la question du racisme aux Etats-Unis. Des manifestations spontanées ont eu lieu un peu partout dans le pays dès l’annonce du verdict et encore ce dimanche. « Je sais que cette affaire a suscité des passions intenses. Au lendemain du verdict, je sais que ces passions pourraient s'intensifier. Mais nous sommes un Etat de droit, et un jury a parlé », a déclaré le président Barack Obama dans un communiqué.

 
 
 
A Sanford, en Floride, la ville où Trayvon Martin avait été tué au mois de février 2012, plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées, dès ce samedi soir dans l’attente du verdict.
Colère, incompréhension parmi les manifestants lorsqu’ils ont appris l’acquittement de l’accusé. Mais le rassemblement n’a pas dégénéré grâce notamment aux appels lancés par les Eglises de la ville ainsi que par les parents de Trayvon Martin.
Des appels moins bien entendus visiblement ailleurs dans le pays. Notamment à Oakland, en Californie, où la nuit a été émaillée d’incidents, avec plusieurs vitres brisées. A Los Angeles, la police avait été mise en alerte préventive, mais aucun incident majeur n’a été rapporté.
Manifestations également à Washington, à Chicago, à Atlanta ou encore à Philadelphie. Ce dimanche après-midi, un rassemblement est prévu à Harlem, le quartier noir de New York, à l’appel de plusieurs organisations de défense des droits civiques.
Plusieurs voix se sont élevées ces dernières heures à travers le pays pour que le département de la Justice se saisisse de l’affaire sur le plan fédéral au nom justement de ces mêmes droits civiques.
Françoise Coste
Professeur à l'université de Toulouse, spécialiste des Etats-Unis
Ce que le procureur a pu mettre en exergue pendant le procès, ce n’était pas du tout la question raciale mais c’était justement la question des armes. […] Si quelqu’un se sent menacé, même s’il a l’option de s’enfuir, et dans le cas de George Zimmerman c’était ça […], s’il se sent menacé, et c’est très subjectif, s’il a une arme il a le droit de l’utiliser.

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