21 juin, 2013

UE: Berlin convoque l’ambassadeur turc


. © Johannes Eisele L’ambassadeur de Turquie à Berlin a été convoqué après de vives critiques d’Ankara à l’encontre d’Angela Merkel dans les délicates négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE, a annoncé vendredi le ministère allemand des Affaires étrangères.
“Aujourd’hui en milieu de journée”, le ministre des Affaires étrangères Guido Westerwelle “a convoqué l’ambassadeur turc”, a annoncé son porte-parole Andreas Peschke. Le ministre turc des Affaires européennes Egemen Bagis avait sévèrement mis en garde Angela Merkel contre toute tentation de faire de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne un enjeu de politique intérieure allemande.
“Ce sont des propos qui ont suscité une grande incompréhension”, a indiqué le porte-parole, ajoutant: “Ca ne va pas comme ça”.
“Notre position va être exposée (à l’ambassadeur turc) avec toute la clarté nécessaire”, a-t-il insisté. Il n’a pas précisé par qui l’ambassadeur allait être reçu, Guido Westerwelle étant en déplacement à Kiev.
“Il n’y a pas de lien” entre la répression des manifestations en Turquie, condamnée par Mme Merkel, et les discussions avec l’UE, a assuré M. Peschke. “Pas de lien direct”, a-t-il ajouté, précisant: “bien sûr, dans la vie, tout est lié”.
Le chef de la diplomatie turque avait lancé jeudi devant la presse: “Si Mme Merkel se cherche du matériel destiné à la politique intérieure pour ses élections, ce matériel ne doit pas être la Turquie”, en référence aux élections législatives prévues le 22 septembre en Allemagne.
“Mme Merkel doit savoir que ceux qui s’occupent de la Turquie finissent mal. Regardez ce qui est arrivé à (Nicolas) Sarkozy”, avait ajouté le ministre turc en rappelant la défaite de l’ex-président français, notoirement hostile à l’entrée de la Turquie dans l’UE, lors de l‘élection présidentielle de 2012.
La chancelière a toujours affirmé son scepticisme concernant l’aboutissement des négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE mais elle s‘était montrée favorable à l’ouverture d’un nouveau chapitre de négociations.
Les pays européens ont multiplié ces derniers jours les critiques contre la répression brutale par la police turque des manifestations qui ont visé pendant près de trois semaines le gouvernement islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002.
Mme Merkel avait jugé la semaine dernière “beaucoup trop dure” l’intervention de la police turque contre les protestataires.
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