Pour l'Allemagne, c'est non. Berlin s'est opposée à la question de
l'ouverture du chapitre 22 consacré à la politique régionale, dans le
cadre du processus d'adhésion de la Turquie.
Lors d'une session le mardi 18 juin au Parlement européen, les Pays-Bas
ont adopté la même position. En outre, l'Allemagne ne souhaite pas que
cette ouverture des négociations soit considérée par le gouvernement
turc comme une «récompense» après ce qui s'est passé en Turquie. Il
était prévu que ce chapitre, dont les préparatifs commencent ce jeudi 20
juin, soit discuté à Bruxelles le 26 juin prochain. Le Comité des
représentants permanents du Parlement européen doit également trouver un
consensus, eu égard aux positions de l'Allemagne et des Pays-Bas. Le
refus définitif des deux puissances européennes pourrait se traduire par
un report de ces discussions. Hannes Swoboda, président de l'Alliance
progressiste des socialistes et démocrates au Parlement européen, qui
avait pourtant vivement critiqué le comportement d'Erdogan à l'égard des
manifestants, s'est opposé à la décision d'Angela Merkel. Il a déclaré
que la meilleure façon de réagir aux événements turcs récents était
d'ouvrir des chapitres et non pas de les bloquer.
Des réactions sévères attendues de la part d'Ankara
D'ores et déjà, Ankara se prépare à réagir sévèrement. Le processus
d'adhésion de la Turquie à l'UE est en effet suspendu depuis trois ans
et la Turquie n'a pas hésité à exprimer à plusieurs reprises son
mécontentement en raison de la lenteur des négociations. Si l'Allemagne
et les Pays-Bas décident de ne pas joindre leurs voix aux autres pays
membres ce 20 juin, la Turquie pourrait ainsi décider, entre autres, de
retirer son représentant permanent auprès du Parlement européen, Selim
Yenel.
zamanfrance.fr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire