Traite d’humains: Pékin dénonce les “jugements arbitraires” américains

La Chine a demandé jeudi aux Etats-Unis de “cesser d‘émettre des jugements unilatéraux et arbitraires” à son endroit, après la publication d’un rapport officiel américain accusant Pékin de ne pas en faire assez contre la traite des êtres humains.
“Nous croyons que la partie américaine devrait adopter une vue objective et impartiale à l‘égard des efforts de la Chine (pour faire cesser la traite) et cesser d‘émettre des jugements unilatéraux et arbitraires sur la Chine”, a déclaré la porte-parole de la diplomatie chinoise, Mme Hua Chunying, lors d’un point de presse quotidien.
Dans un rapport publié la veille par le département d’Etat, les Etats-Unis ont épinglé la Chine, ainsi que la Russie, pour ne pas en avoir fait assez contre la traite des êtres humains.
Ces deux pays, ainsi que l’Ouzbékistan, sont tombés au plus bas de la classification du département d’Etat, alors qu’ils s‘étaient engagés à lutter plus efficacement contre ce fléau.
Virulent, le rapport est susceptible de déclencher des sanctions américaines contre la Chine et la Russie, avec qui les relations sont déjà tendues.
Le ministère russe des Affaires étrangères a fait part jeudi de son “indignation”.
“En ce qui concerne la possibilité de prendre des sanctions unilatérales contre la Russie (...), le fait même de soulever cette question provoque l’indignation”, a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Dans le cas de Pékin, bête noire de Washington sur les droits de l’homme, le rapport met au jour notamment “une traite importante parmi la population migrante à l’intérieur de la Chine”, ainsi que la poursuite du “travail forcé, notamment dans des fours à briques, mines de charbon et usines”.
Les Etats-Unis estiment qu’il reste 27 millions de personnes réduites en esclavage dans le monde.
Le secrétaire d’Etat John Kerry a souligné à ce propos: “Nous avons une obligation morale de relever ce défi (car) la traite d‘êtres humains est une attaque contre nos valeurs les plus chères comme la liberté et la dignité humaine”.

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