L’Algérie est l’un des pays africains les plus vulnérables en terme d’attaque informatique. Les experts conseillent un renforcement des lois contre les cybercriminels.
L'Algérie
doit renforcer sa législation de lutte contre les attaques visant ses
systèmes informatiques pour empêcher les hackers de faire de ce pays "un
paradis de la cybercriminalité" ont estimé dimanche à Alger des
experts. « Si l'arsenal juridique en vigueur n'est pas renforcé,
l'Algérie risque devenir un paradis de la cybercriminalité », a indiqué
l'avocate Hind Benmiloud, en faisant allusion aux paradis fiscaux.
« L'Algérie est le cinquième pays
africain le plus vulnérables aux attaques sur les données informatiques
», a précisé le directeur du World trade center Algérie Mohamed Tibaoui.
L'Algérie a voté en 2009 une loi pour prévenir et lutter contre les
infractions liées aux technologies de l'information et de la
communication dont internet, mais ce texte reste « insuffisant », selon
Me Benmiloud.
Cette loi autorise la justice à ordonner
des opérations de surveillance des communications électroniques
exécutées que par des officiers de police judiciaire, dans le cadre
d'enquête sur de cyberattaques. Le texte a prévu la création d'une
autorité de prévention contre la cybercriminalité, mais cet organisme «
n'a pas encore vu le jour », a regretté l'avocate, qui s'exprimait lors
d'une conférence internationale sur la cybercriminalité.
Selon des experts, les petites et
moyennes entreprises (PME) sont les plus exposées aux risques de la
cybercriminalité. Seules 70.000 PME sur les 400.000 que comptent
l'Algérie possèdent un site internet, selon l'association algérienne des
fournisseurs de services internet (AFSI). « Les sites de la majorité
des société algériennes sont hébergés à l'étranger. Seuls 1.000
entreprises ont leur site hébergé en Algérie », a déclaré à l'AFP le
président de l'AFSI Ali Kahlane.
Il existe actuellement en Algérie quatre fournisseurs d'accès à internet, selon M. Kahlane.
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