03 juin, 2013

Marzouki, une marionnette entre les mains de Sik Salem

Tunisie: Cet ancien flic aux ordres de Ben Ali, comme Anis Mogaadi, Imed Belhaj Khelifa ou Samir Tarhouni, a joué un rôle clef dans le coup d’Etat du 14 janvier 2011. En échange de sa trahison, non seulement il a échappé à la Justice pour les crimes dont il est responsable, mais il a eu droit à une promotion au sein de la Garde présidentielle.



Marzouki, une marionnette entre les mains de Sik Salem
Celui qui a trahi une fois peut trahir une seconde, puis une troisième, puis une quatrième fois. Plutôt que de retenir cette leçon, le président provisoire qui a été désigné par Rached Ghannouchi n’écoute plus que Sami Sik Salem, qu’il a promu en janvier 2012 colonel major et qu’il a pris comme conseiller, outre ses fonctions de directeur de la Garde présidentielle. En échange, Sami Sik Salem et sa mafia ont promis au président provisoire de s’occuper de sa prochaine campagne électorale en lui assurant le succès.
 
Mais le rôle de Sik Salem ne se limite pas à lécher les chaussures de Marzouki comme il léchait les bottes de Seriati et de Ben Ali. Il agit discrètement mais très efficacement pour que le général Ali Seriati, l’ancien ministre de la Défense Ridha Grira et l’ancien ministre de l’Intérieur Rafik Belhaj Kacem restent en prison et pour longtemps.
 
Pourquoi ? Parce que ces trois acteurs majeurs des événements de décembre 2010-janvier 2011 sont des témoins gênants, par rapport à la vérité des événements eux-mêmes et par rapport au scénario que Sami Sik Salem a monté de toute pièce en s’attribuant le rôle du sauveur de ce qu’ils appellent la « révolution du jasmin ». La passation du pouvoir à Mohamed Ghannouchi, le 14 janvier 2011 est plus complexe que ce que pense la majorité des Tunisiens !
 
En effet, le 14 janvier 2011, c’est d’abord au général Rachid Ammar que Sik Salem a téléphoné pour lui dire de se rendre au palais pour prendre le pouvoir. La trahison de son patron Ali Seriati est là. Mais le général Ammar a informé son ministre, Ridha Grira, qui lui a donné l’ordre de ne pas y aller. Sik salem a par la suite appelé Fouad Mbazza, Mohamed Ghannouchi et Abdallah Kallel pour leur dire la même chose. Immédiatement après la transmission du pouvoir, Sik Salem a été arrêté par l’armée et a été détenu 16 jours. Ayant accablé Seriati et d’autres, il a été libéré et a réintégré le ministère de l’Intérieur sans responsabilité particulière. C’est Béji Caïd Essebsi, alors Premier ministre, qui l’a nommé directeur de la Garde présidentielle.   
 
Après avoir joué un rôle dans la répression, puisque l’assassinat de certains manifestants, d'agents de police et de soldats, par des éléments de la Garde présidentielle (par forcément sous les ordres d’Ali Seriati) est un fait avéré selon la note 1013 (voir ci-dessous) ; après avoir ensuite piloté le saccage des domiciles de Slim Chiboub, Sakhr El-Matéri, Belhassen et Imed Trabelsi (en effet, les pilleurs n’étaient pas des manifestants mais des flics sous les ordres de Sik salem), il a semé la désinformation et la zizanie entre les différents services de police, la Défense nationale, la sécurité présidentielle et le RCD.
 
Pour la première fois, Tunisie-Secret affirme que Sami Sik Salem a fait semblant d’obéir aux ordres du général Seriati  pour le trahir le 14 janvier 2011 et le charger par la suite lors de son interrogatoire. Au début de sa trahison, Sik Salem n’a pas agi non plus sous les ordres du général Ammar.Il a agi sous les ordres du chef d’antenne au sein de l’ambassade des Etats-Unis à Tunis. Sami Sik Salem a fait croire par la suite aux islamistes et à Moncef Marzouki qu’il a fait avorté un coup d’Etat de Ridha Grira, Mohamed Ghannouchi, Labidi et le général Ahmed Chabir, ancien directeur des renseignements militaires aujourd’hui à la retraite et très étroitement surveillé.
 
Jusqu’à présent, Sami Sik Salem, Anis Mogaadi, Imed Belhaj khelifa et Samir Tarhouni font croire aux proches et amis du général Ali Seriati qu’ils agissent en vue de sa libération. En réalité, ils agissent dans leurs propres intérêts et se moquent totalement du sort d’Ali Seriati et de l’ensemble des prisonniers politiques.
 
Rappelons que Ridha Grira est arbitrairement maintenu en prison, et que son état de santé est critique. Plusieurs associations tunisiennes ont pris sa défense et des ONG occidentales des droits de l’homme étudient actuellement son cas ainsi que celui de Rafik Belhaj Kacem, injustement condamné à de lourdes peines de prison.Tunisie-Secret.com
 
Lilia Ben Rejeb                 

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