© Photo : La Voix de la Russie
Une nouvelle onde de désordres menace d'inonder la Turquie. Maintenant, ils embrassent non seulement Istanbul et Ankara, mais aussi d'autres villes. C’est ainsi que les gens ont réagi à la décision des pouvoirs de nettoyer la place de Taksim et le parc de Ghezi. Dans la nuit de samedi à dimanche, la police a accompli l'ordre. Des matraques, des canons à eau et le gaz lacrymogène étaient utilisés.
Cependant, les manifestants n'ont pas
l'intention de céder. Les désordres apparaissent à tout moment dans
différents coins du pays.
Il était difficile de
s’imaginer que les plans d’abattre les arbres dans un des parcs
d’Istanbul se transformeraient en une vague de protestations politiques
dans toute la Turquie. Cependant, le prétexte pour le mécontentement,
loin d’être le plus scandaleux, a révélé un tas de problèmes, qui
germaient depuis longtemps dans la société turque. L’un des principaux,
c’est le rejet brutal de la politique islamiste du gouvernement de Recep
Tayyip Erdogan. On peut aujourd'hui répartir les habitants de Turquie
en deux camps hostiles, trouve l'expert du Centre des études analytiques
Semion Bagdasarov :
« 15-20 millions, ce sont des
Alawites qui s’opposent à l'islamisation, particulièrement après
qu'Erdogan ait commencé à construire des mosquées sur leur territoire.
Une partie considérable de la population est tout simplement contre. Aux
élections, cinquante pour-cent de la population ont voté pour lui. Mais
il y a aussi l’autre moitié, ceux qui trouvent l'islamisation
inadmissible ».
Cependant, une série d'experts
croit que même ce problème – ce n’est qu’un prétexte pour l'influence
extérieure sur les processus politiques intérieurs en Turquie. Selon le
président exécutif de la Société de coopération efficace avec les pays
arabes Viacheslav Matouzov, la vague actuelle des désordres en Turquie –
c’est une sorte de prévention pour Erdogan de la part de ses
partenaires occidentaux :
« Ici, sont liés les
moments de la lutte intérieure, mais aussi quelques facteurs extérieurs,
qui ont mis en marche ce mécanisme historique avec quelques autres
objectifs politiques. Erdogan n’a pas suivi totalement les consignes des
États-Unis et de l'OTAN en ce qui concerne la Syrie. On demandait de
lui une participation plus active de l'armée turque aux événements
syriens, la proclamation du nord de la Turquie la zone interdite aux
vols jusqu'à cinquante kilomètres en profondeur du territoire de la
Syrie et l'utilisation plus active des forces armées turques pour le
soutien des groupements militarisés d'opposition, envoyés activement en
Syrie depuis le territoire de la Turquie ».
De
plus, comme le marque Viacheslav Matouzov, en utilisant la Turquie comme
l'avant-poste proche-oriental global de « l’implantation de la
démocratie », les Américains utilisent la possibilité de tester une fois
de plus leur arme politique dans la société turque :
«
Ils se sentent parfaitement bien en Turquie, où travaillent non
seulement des spécialistes militaires, mais aussi des technologues
politiques, ils coopèrent activement avec l'opposition syrienne, qui a
trouvé le refuge à Istanbul et effectue la radiodiffusion sur toutes les
chaînes de télévision arabe pour la Syrie. Et le séjour des Américains
en Turquie permet d'utiliser les technologies politiques modernes, la
tactique des « révolutions oranges » et du « printemps arabe », pour
influencer les processus en cours sur le territoire de la Turquie ».
Très
probablement, les événements actuels en Turquie est un châtiment pour
Erdogan pour son activité insuffisante de la promotion de la politique
américaine au Proche-Orient, supposent les experts. Et en outre, le
châtiment frappera plus tard le parti qui est au pouvoir aujourd'hui en
Turquie – Parti de la justice et de développement. Comme l’a marqué
Viacheslav Matouzov, les émotions en Turquie se prolongeront pendant
encore quelque temps et n'entraîneront pas de victimes massives.
Cependant, aux élections législatives qui auront lieu dans deux ans, la
population turque, selon toute apparence, se souviendra des événements
de juin de 2013 et laissera le parti avec un résultat décevant.
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