25 juin, 2013

Les coupes budgétaires à Washington impliquent-elles la défaite US en Syrie ?

IRIB-Comment interpréter les déclarations contradictoires de John Kerry à propos de la Syrie ?
Jusqu’ici, il était admis que le secrétaire d’État négociait officiellement la paix avec la Russie, tout en organisant secrètement la guerre avec ses alliés. En bon homme d’affaires yankee, M. Kerry jouait double jeu, ce que s’interdisait son homologue russe. Cependant, depuis l’entrée en fonction du secrétaire d’État, le 1er février, la situation sur le terrain s’est renversée : désormais l’Armée arabe syrienne a libéré la côte et est en train de reprendre le nord du pays, Alep et Idleb. Force est de constater que, si l’offensive syrienne se poursuit, Washington et ses alliés perdront.
Le souvenir de la campagne présidentielle ratée de John Kerry (2004) revient alors, avec l’accusation qui lui était alors portée de « profonde indécision » (flip-flopping).
Dans ces conditions, les faucons du Parti démocrate, sous la houlette de Bob Casey, le président de la sous-commission du Proche-Orient au Sénat, ont débuté une campagne d’appel à la guerre. Ils se sont montrés inquiets du refus du chef d’état-major, le général Martin Dempsey, de bombarder la Syrie (12 juin), suivi de la simple réponse verbale US à l’accusation d’utilisation par le « régime » d’armes chimiques (13 juin).
Le secrétaire d’État a organisé la semaine dernière à Washington une réunion à huis clos avec les parlementaires impliqués dans la question syrienne pour leur donner des détails sur l’engagement secret du pays dans le conflit. Or, il semble que cette réunion n’ait rien clarifié quant au soutien militaire effectif aux « rebelles ». L’échec de la réunion des « Amis de la Syrie », ce week-end à Doha, n’a fait qu’empirer l’impression d’amateurisme.
Tout se passe comme si Washington avait misé sur une possible intervention militaire classique en cas de problème sur le terrain, mais se trouvait incapable de faire jouer ses muscles le moment venu, faute de capacité militaire opérationnelle. D’où cette question : les coupes budgétaires à Washington impliquent-elles la défaite US en Syrie ?

Réseau Voltaire

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