© Collage : La Voix de la Russie
Donc, « la Troïka » – L’Union Européenne, la
Banque Centrale Européenne et le Fonds Monétaire International qui
portaient jusqu’à présent le fardeau principal de la politique
européenne anticrise peut perdre un membre.
Il convint
de rappeler que ces déclarations désagréables à l’égard du FMI ont été
faites après la discussion non achevée au sujet de l’opportunité des
mesures de l’UE au soutien de l’économie grecque. Dans le rapport publié
un de ces jours, le FMI a reconnu certaines erreurs dans la gestion du
processus de la sortie de la Grèce de la crise. Mais en même temps, il a
accusé d’actions non professionnelles les économistes de l’UE.
Réfléchissant
sur les perspectives des relations avec le FMI, Barroso a noté qu’il
était prématuré de parler de la suspension de la coopération tant que «
la Troïka » n’allait pas terminer les programmes du soutien financier à
la Grèce, à l’Irlande, au Portugal et à Chypre. Qu’est-ce qu’il y a
derrière la démarche de Bruxelles à l’égard du membre principal de « la
Troïka » ? Le chef du secteur des recherches européennes de l’Institut
de l’économie mondiale et des relations internationales Sergueï Outkine y
voit certaines nuances.
«
Je penseque cela reflète en réalité une certaine irritation qui
survient au sujet des appréciations assez dures de la situation en
Europe, dit Outkine. – Mais il
ne faut pas culpabiliser les autres. Et comme la situation reste
compliquée, les ressources supplémentaires que pourrait fournir le
Fonds, c’est un avantage et non un défaut ».
L’économiste
allemand dans la banque suisse UBSMartin Lück est plus direct. D’après
lui, il faut reconnaitre les erreurs commises lors du sauvetage de
l’économie grecque.
«
Même si on reconnaissait l’erreur et si on pouvait faire marche arrière,
cela ne donnerait rien aux Européens. Voilà mon appréciation : nous
avons trop longtemps écouté les experts du FMI et nous avons tiré des
leçons des actions de « la Troïka ». Il est temps d’agir nous-mêmes ».
Le journal autrichien Die Presse
résume : le principal « acquis » du FMI en Europe, c’est que l’UE
exprime une opinion négative commune à son égard. Mais pour le moment, «
la Troïka » ne s’est pas séparée.
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