10 juin, 2013

La France autorise le cannabis dans les médicaments


Les médicaments peuvent à présent contenir du cannabis en France. ©Phovoir
Les médicaments peuvent à présent contenir du cannabis en France. ©Phovoir (destinationsante.com)
Le cannabis fait désormais partie des principes actifs autorisés dans les médicaments vendus en France. En effet, depuis le mercredi 5 juin, un décret autorise l’utilisation de cette substance psycho-active et de ses dérivés naturels dans les spécialités pharmaceutiques prescrites dans l’Hexagone. Publié au Journal Officiel, ce texte est entré en vigueur dès le lendemain.
Depuis moins d’une semaine, des médicaments contenant du cannabis ou ses dérivés naturels peuvent se voir délivrer une autorisation de mise sur le marché (AMM) par l’Agence nationale du Médicament et des Produits de Santé (ANSM). Cette décision est conforme à une directive européenne. Ce texte autorise en outre « les opérations de transport, d’importation, d’exportation, de détention, d’offre, de cession, d’acquisition ou d’emploi relatives à ces spécialités ». Pour le moment, « aucune AMM n’a encore été obtenue par un médicament à base de cannabis dans l’Hexagone », nous précise l’ANSM.
Soulager les malades de sclérose en plaques
En février dernier, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, avait indiqué être favorable à l’étude par l’ANSM du dossier concernant le Sativex® (Bayer), un médicament à base de dérivés naturels du cannabis. Jusqu’à la publication du décret ce 5 juin, « le Code de Santé publique ne permettait pas de délivrer une AMM à une spécialité à base de dérivés naturels de cannabis en France », précise l’ANSM. En revanche « des médicaments à base de dérivés de synthèse de cannabis, comme le dronabinol, ont reçu des autorisations temporaires d’utilisation (ATU) ces dix dernières années. »
Le Sativex® est déjà disponible dans plusieurs pays européens et au Canada. Il se présente sous la forme d’un spray buccal permettant de diminuer les douleurs et les contractures sévères et résistantes de certains patients atteints de sclérose en plaques (SEP).

midilibre.fr

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