20 juin, 2013

GB/sanctions: La justice tranche en faveur de l'Iran


IRIB- La politique des sanctions occidentales contre l'Iran a subi un gros revers mercredi,
la Cour suprême britannique désavouant les mesures prises par Londrescontre la plus grande banque privée iranienne, Mellat, accusée d'être liée au programme nucléaire de Téhéran. Déjà en janvier dernier, le Tribunal de l'Union européenne avait annulé les sanctions prises en juillet 2010 par l'UE contre Mellat, estimant que les Européens n'avaient pas pu prouver les liens entre la banque et le programme nucléaire. Les gouvernements des pays de l'UE ont fait appel et attendent le jugement de la Cour européenne de justice. Les activités de Mellat restent suspendues en Europe dans l'attente de cette décision de la Cour de justice européenne. Désormais la banque Mellat peut reprendre ses activités commerciales et ses échanges sur la scène internationale  et réclamer des dommages pour le gel de ses activités depuis 3 ans. En porte-parole de la banque a cependant déclaré que Mellat envisageait de réclamer à Londres des dommages et intérêts qui pourraient "dépasser les 500 millions de livres" (plus de 583 millions d'euros). En octobre 2009 le gouvernement britannique fort du soutien de son Parlement a imposé des sanctions à la banque iranienne Mellat, à la suite desquelles cette  dernière a porté  plainte devant le tribunal contre ce gouvernement. Après des appels non réussis, finalement la banque Mellat  a déféré son dossier devant  la Cour suprême britannique.  Le juge de la Cour suprême Jonathan Sumption a estimé que le gouvernement britannique avait pris une décision "arbitraire", "irrationnelle" et "disproportionnée" en imposant des sanctions à la grande banque privée iranienne. Le gouvernement de Londres a fait part de sa "déception" à la suite de cette décision qui, a précisé une porte-parole, va faire l'objet d'un examen approfondi afin d'en étudier les conséquences sur la politique des sanctions. Les pays occidentaux soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique mais Téhéran affirme que son programme nucléaire est purement civil. Le trésor américain qui met en application les sanctions américaines  a annoncé son regret quant à cette décision  et est d'avis que ce tribunal s'est trompé. Et pourtant les sanctions américaines contre la banque Mellat sont maintenues et sur ce fond toute banque qui procède à des échanges avec  elle, son accès au système financier des Etats-Unis  serait coupé.  Auparavant les tribunaux de l'UE avaient, dans certains cas, rendu des verdicts contre les pays occidentaux en rapport avec les sanctions contre l'Iran, dont l'embargo sur quelques banques iraniennes, annonçant que l'UE n'a pas présenté les documents nécessaires pour justifier ses sanctions. Or, la Cour européenne de justice après avoir mené les examens nécessaires en aout 2012 a jugé illégale le fait que 5 autorités bancaires iraniennes sont placées sur la liste des sanctions européennes contre l'Iran. Les Etats-Unis tentent d'intensifier les pressions sur l'Iran, lui imposant une impasse économique. Actuellement, l'UE est arrivée à cette conclusion que non seulement elle a perdu plusieurs opportunités de coopération avec l'Iran, mais encore, les sanctions qu'elle a imposées à l'Iran lui ont causé des malaises juridiques et qu'elle contrainte d'accepter les frais et répercussions  juridiques dus  à des décisions hâtives et irrationnelles et illégales. D'ores et déjà les milieux politiques et juridiques en Europe ont déclaré que la prise de telles décisions juridiques pourrait défier les politiques des sanctions de l'UE contre l'Iran.

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