La politique étrangère
américaine, depuis la nuit des temps est émaillée de tonnes de
menteries. Rien de nouveau sous le soleil. Après avoir échaffaudé des
tonnes de scénarii en vue d’envahir la Syrie, les Etats-Unis tentent
aujourd’hui, avec le mensonge qui va avec, bien sûr, de passer en force.
Mais, en prenant la précaution de tricher toujours, c’est une
lapalissade, pour mettre toutes les chances de leur côté. La prose
mensongère, morbide et mortifère ne prenant pas depuis le début du
conflit syrien, on passe donc à la vitesse supérieure mais, le couac est
envisageable. Voici pourquoi.
Après avoir déclaré que le pouvoir syrien
a utilisé des armes chimiques sur les terroristes sans le début même
d’une preuve, mais se basant simplement sur des déclarations vides de
sens, les Américains sont, eux, entrain de franchir une ligne rouge qui
peut leur être fatale. La proposition américaine d’armer les terroristes
qui sévisssent en Syrie, avec bien sûr l’urgence d’une No-Fly Zone
(zone d’exclusion aérienne) en Syrie, violation d’un pays souverain, ne
peut passer que par l’ONU. Donc, c’est râpé, à moins que le droit
international soit à nouveau violé, toujours par les mêmes. Néanmoins,
des problèmes de trésorerie se poseront car, la création d’une zone
tampon, même limitée aura un coût estimé à 50 millions de dollars par
jour. Peut-être que le Qatar et l’Arabie saoudite -ces grandes
démocraties-, payeront…
Pour le reste, c’est aussi comique que
pathétique. C’est leur "droit" le plus absolu d’armer des "rebelles"
mais, c’est interdit par les lois internationales. Bénéficiant de
l’impunité due aux grandes nations, ils peuvent se le permettre. Le vrai
risque est que ces armes se retournent contre eux, à termes. Le
Kremlin, sans faire grand bruit, a simplement dénoncé les mensonges
américains avec ce développement sur le cas syrien qui suit un
calendrier coïncident étrangement avec la défaite de leurs poulains qui
se poursuit avec la montée en puissance de l’armée arabe syrienne sur le
terrain. L’utilisation des armes chimiques est trop gros. C’est trop
gros pour être vrai mais, plus c’est gros, plus ça passe…pour les
nigauds.
Interrogé par la Maison Blanche pour
élaborer des options de guerre contre la Syrie, les experts militaires
ont dit que ce n’est possible qu’avec l’installation d’une base en
Jordanie. Quid de l’opinion des Jordaniens. Ils estiment qu’il faudrait
maintenir les aéronefs syriens loin de la frontière jordanienne et
ainsi armer tranquillement leurs rebelles. Les États-Unis ont déjà
déplacé des batteries de défense aérienne Patriot sur place et des
avions de combat F-16 avions en Jordanie. Le président Barack Obama n’a
pas encore approuvé la proposition militaire.
Mais, les gesticulations américaines ont
une limite. Leur mauvaise foi risque de les dévoiler et en prendre un
sacré coup. Parce que, le vrai maître du jeu reste Vladimir Poutine. Si
la Syrie est agressée, c’est que l’ours russe a laissé faire. On ne sait
pas si c’est déjà le cas mais, si la Russie décide de fournir les
missiles de défense sol-air de pointe, et de longue portée S-300 à la
Syrie, cela sera plus risqué pour les pilotes américains. Mais, comme
les Américains veulent visiblement entrer en guerre, ils mettront le feu
à tout le Moyen et Proche-Orient. En revanche, si Vladimir Poutine
reste silencieux et ne fait rien face au bellicisme américano-européen,
occidental donc, il aura accepté un monde unipolaire dominé par les
Etats-Unis qui continueront à prendre leurs rêves pour des réalités…
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