
"J'appelle à une fin immédiate des manifestations, qui ont perdu leur caractère démocratique et ont tourné au vandalisme", a estimé Erdogan devant une foule de plusieurs milliers de ses sympathisants venus l'accueillir à l'aéroport Atatürk d'Istanbul.
"Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur les exactions de ceux qui vandalisent nos villes, endommagent les biens publics et font du mal au gens", a-t-il asséné.
Le Premier ministre a rendu hommage à la police qui "fait son travail pour assurer notre sécurité" et est "un rempart contre les terroristes, les anarchistes et les vandales", tout en admettant qu'elle avait pu avoir recours à une force excessive contre les manifestants.
Le chef de gouvernement a en outre remercié ses partisans pour leur calme et les a appelés à "rentrer chez eux".

Des milliers de personnes étaient également rassemblées dans la capitale Ankara.
Quelques heures avant son retour, M. Erdogan a répété à Tunis son refus de céder aux protestataires en excluant de revenir sur le projet d'aménagement de la place Taksim d'Istanbul, à l'origine de la fronde.
"Nous mènerons ce projet à son terme (...) nous ne permettrons pas à une minorité de dicter sa loi à la majorité", a-t-il dit.
Comme il l'a déjà fait, Erdogan a aussi dénoncé la présence d'"extrémistes", certains "impliqués dans le terrorisme" parmi les protestataires, selon lui.
La Bourse d'Istanbul a chuté de 4,70% à la clôture après les propos de M. Erdogan.
Outre les trois morts, 4.355 personnes ont été blessées par la police en une semaine, dont 47 très grièvement, a déclaré jeudi le syndicat des médecins turcs.
Le dernier bilan officiel faisait état de "plus de 300" blessés seulement.
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