28 juin, 2013

C'est impossible de gagner le Tour de France sans se doper

LE MONDE SPORT ET FORME
Lance Armstrong, en août 2009 à Dublin.

A la veille du départ de la 100e édition, samedi 29 juin, l'Américain Lance Armstrong, septuple vainqueur déchu et honni de la Grande Boucle, a accordé un entretien exclusif au "Monde". Morceaux choisis.

"C'est impossible de gagner le Tour de France sans se doper. Car le Tour est une épreuve d'endurance, où l'oxygène est déterminant."
"C'est bien d'effacer mon nom du palmarès, mais le Tour a bien eu lieu entre 1999 et 2005, n'est-ce pas ? Il doit donc y avoir un vainqueur. Qui est-il ? Personne ne s'est manifesté pour réclamer mes maillots."
  • Le rapport de l'Usada
"Tout ça, ce ne sont que des conneries. On a vu que l'affaire Puerto était cent fois plus sophistiquée. Notre système était très simple, très conservateur, et pas maléfique. L'histoire montrera que tout ça n'est qu'une simple posture de l'Usada [l'agence américaine antidopage] pour faire du buzz."
"La 'décision motivée' de l'Usada a parfaitement réussi à détruire la vie d'un homme, mais n'a pas du tout bénéficié au cyclisme."
  • L'Union cycliste internationale
"Pat McQuaid [président de l'UCI] peut dire et penser ce qu'il veut, il n'a aucun crédit en matière de lutte contre le dopage. Les choses ne pourront tout simplement pas changer si McQuaid reste au pouvoir."
"L'UCI refuse la mise en place d'une commission 'Vérité et réconciliation' parce que le témoignage que le monde voudrait entendre ferait plonger McQuaid, Verbruggen [son prédécesseur] et toute l'institution."
"Ah, Jaja, avec tout le respect que je lui dois, il est en train de mentir. Il aurait mieux fait d'éviter de parler de Ferrari et de Citroën [devant la commission sénatoriale sur le dopage] car il sait très bien que Michele [Ferrari] était le médecin de la ONCE au milieu des années 1990."
"J'apprécie vraiment Sarko en tant qu'homme. Quand je dis cela, ça n'a rien d'une déclaration politique, c'est seulement une opinion personnelle. Il a toujours été cool avec moi."
  • La culture du dopage dans le cyclisme
"Je n'ai pas inventé le dopage, désolé Travis [Tygart, le directeur de l'Usada]. Et il ne s'est pas non plus arrêté avec moi. J'ai simplement participé à ce système."
"Je n'ai jamais eu peur des contrôles antidopage. Notre système était assez basique et sans risque. J'avais beaucoup plus peur de la douane et de la police."
  • Les remords
"Je ne parviendrai jamais à réparer tout ça, mais je passerai ma vie à essayer. J'ai été trop dur avec les gens. Se battre sur son vélo, c'est parfait. Se battre en dehors, ça ne l'est pas. Je n'ai pas pu, je n'ai pas su séparer les deux."
  • L'affaire Puerto
"Je suis sûr que certains grands clubs de football ont eu de l'influence sur ce jugement. En tout cas, c'est encore le cyclisme qui a été tenu pour le seul responsable."
L'intégralité de l'entretien avec Lance Arsmtrong est à lire dans le cahier Sport & Forme du "Monde" daté du 29 juin, et dans l'édition abonnés du Monde.fr, en cliquant ici.

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