17 juin, 2013

Burkina Faso : Eudcation/Renforcer les dispositifs en matière de développement des compétences

OUAGADOUGOU (Xinhua) - Les travaux des états généraux de l'enseignement supérieur tenus du 13 au 15 juin 2013 à Ouagadougou, ont recommandé que l'enseignement supérieur soit désormais inscrit dans les priorités de la politique nationale de développement.

Pour ce faire, les délégués ont appelé le gouvernement à faire désormais du secteur de l'enseignement supérieur une priorité afin de permettre de mobiliser les fonds nécessaires à son épanouissement.
 « C'est la seule façon de rendre durablement le système de l'enseignement supérieur cohérent», a insisté le ministre des Enseignements secondaire et supérieur, Moussa Ouattara.
 Ces assises qui ont regroupé plus de 450 délégués, ont également recommandé de renforcer les dispositifs en matière de développement des compétences et des aptitudes, l'amélioration de la gouvernance, la mise à niveau des équipements informatiques et la généralisation des Technologies de l'information et de la communication (TIC) dans l'enseignement et la formation.
 Outre la création d'un fonds national d'appui aux institutions d'enseignement supérieur, les délégués ont par ailleurs préconisé l'offre de prêts et de bourses aux étudiants, l'adéquation entre les coûts de la formation et les frais de scolarité, ainsi que l'appui au développement de l'enseignement privé. Les états généraux ont aussi recommandé la mise en place d'un système de formation de ressources humaines qualifiantes en vue de la relève des enseignants de l'université, un recrutement massif d'enseignants.
Les délégués ont, par ailleurs, invité le gouvernement à mettre de la volonté afin que les centres universitaires de Fada N'gourma, Ouahigouya et Dédougou connaissent un début de construction avant le projet d'ouverture de celui de Gaoua.
 Cependant, les délégués aux états généraux ont eu des points de divergence. Il s'agit d'un moratoire de cinq ans à signer entre les acteurs de l'enseignement supérieur et visant la suspension des mots d'ordre de grève, l'octroi de bourses à tous les étudiants des trois premières années et l'augmentation des frais de scolarité qui seront désormais de 50 000 FCFA n'ont pas fait l'objet de consensus.
Dans cette optique, l'Union générale des étudiants du Burkina (UGEB) a rejeté la proposition des mesures d'augmentation des frais de scolarité à 50.000 F CFA, le prix du ticket de restaurant à 250 F CFA, ainsi que le loyer à 10.000 F CFA.
Soulignant être insatisfait des résultats des travaux au sortir de ces états généraux, le président de l'UGEB, Mahamadou Fayama trouve que les problèmes de l'université sont déjà connus et il appartient au gouvernement de mobiliser les ressources à cet effet. En dépit des divergences, le ministre des Enseignement secondaire et supérieur (MESS), le Pr Moussa Ouattara est satisfait des résultats des travaux et de la qualité des recommandations. « C'est vrai que tout n'a pas été consensuel, mais l'avantage a été que nous avons pu du début jusqu'à la fin nous asseoir ensemble toute tendance confondue pour échanger, diverger sur des points, revenir la dessus, nous expliquer mutuellement et nous pensons que l'université est partie pour retrouver ses lettres de noblesse », a-t-il espéré. 

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