OUAGADOUGOU (Xinhua) - Les travaux des états
généraux de l'enseignement supérieur tenus du 13 au 15 juin 2013 à
Ouagadougou, ont recommandé que l'enseignement supérieur soit désormais
inscrit dans les priorités de la politique nationale de développement.
Pour
ce faire, les délégués ont appelé le gouvernement à faire désormais du
secteur de l'enseignement supérieur une priorité afin de permettre de
mobiliser les fonds nécessaires à son épanouissement.
«
C'est la seule façon de rendre durablement le système de l'enseignement
supérieur cohérent», a insisté le ministre des Enseignements secondaire
et supérieur, Moussa Ouattara.
Ces
assises qui ont regroupé plus de 450 délégués, ont également recommandé
de renforcer les dispositifs en matière de développement des
compétences et des aptitudes, l'amélioration de la gouvernance, la mise à
niveau des équipements informatiques et la généralisation des
Technologies de l'information et de la communication (TIC) dans
l'enseignement et la formation.
Outre
la création d'un fonds national d'appui aux institutions d'enseignement
supérieur, les délégués ont par ailleurs préconisé l'offre de prêts et
de bourses aux étudiants, l'adéquation entre les coûts de la formation
et les frais de scolarité, ainsi que l'appui au développement de
l'enseignement privé. Les états généraux ont aussi recommandé la mise en
place d'un système de formation de ressources humaines qualifiantes en
vue de la relève des enseignants de l'université, un recrutement massif
d'enseignants.
Les
délégués ont, par ailleurs, invité le gouvernement à mettre de la
volonté afin que les centres universitaires de Fada N'gourma, Ouahigouya
et Dédougou connaissent un début de construction avant le projet
d'ouverture de celui de Gaoua.
Cependant,
les délégués aux états généraux ont eu des points de divergence. Il
s'agit d'un moratoire de cinq ans à signer entre les acteurs de
l'enseignement supérieur et visant la suspension des mots d'ordre de
grève, l'octroi de bourses à tous les étudiants des trois premières
années et l'augmentation des frais de scolarité qui seront désormais de
50 000 FCFA n'ont pas fait l'objet de consensus.
Dans
cette optique, l'Union générale des étudiants du Burkina (UGEB) a
rejeté la proposition des mesures d'augmentation des frais de scolarité à
50.000 F CFA, le prix du ticket de restaurant à 250 F CFA, ainsi que le
loyer à 10.000 F CFA.
Soulignant
être insatisfait des résultats des travaux au sortir de ces états
généraux, le président de l'UGEB, Mahamadou Fayama trouve que les
problèmes de l'université sont déjà connus et il appartient au
gouvernement de mobiliser les ressources à cet effet. En dépit des
divergences, le ministre des Enseignement secondaire et supérieur
(MESS), le Pr Moussa Ouattara est satisfait des résultats des travaux et
de la qualité des recommandations. « C'est vrai que tout n'a pas été
consensuel, mais l'avantage a été que nous avons pu du début jusqu'à la
fin nous asseoir ensemble toute tendance confondue pour échanger,
diverger sur des points, revenir la dessus, nous expliquer mutuellement
et nous pensons que l'université est partie pour retrouver ses lettres
de noblesse », a-t-il espéré.
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