30 mai, 2013

L'Iran «invité» à la réunion de Genève sur la Syrie

L'Iran a reçu une «invitation orale» à participer à une conférence internationale à Genève en juin destinée à tenter de trouver une issue au conflit syrien.
Hossein Amir Abdollahian (g) écoute le ministre des Affaires étrangères iranien Ali Akbar Salehi.
Hossein Amir Abdollahian (g) écoute le ministre des Affaires étrangères iranien Ali Akbar Salehi.

Le vice-ministre des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian a indiqué que Téhéran avait reçu «une invitation orale», selon des déclarations publiées par l'agence de presse officielle Irna, ajoutant «mais nous n'en avons pas reçu d'écrite».
Il n'a pas précisé qui lui avait fait part de cette invitation ni quand.
Les Etats-Unis et la Russie cherchent à organiser une conférence de paix internationale baptisée «Genève 2», qui réunirait en juin des représentants du régime syrien et de l'opposition, afin chercher une issue au conflit qui a fait plus de 94'000 morts depuis mars 2011 selon une ONG.
Ces déclarations interviennent trois jours après que la France a réitéré ses fortes réticences à toute participation de l'Iran, allié fidèle du président syrien Bachar al-Assad, qui s'est engagé à empêcher la chute de son régime.
«Dans la mesure où l'Iran ne souhaite pas qu'il y ait une solution politique (en Syrie), faire venir ce pays (...) risque d'empêcher la solution politique plutôt que de la favoriser», a estimé dimanche le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
L'Iran est accusé par des pays arabes et occidentaux de fournir des armements et des hommes à l'armée syrienne, ce que Téhéran dément.
La Russie, autre allié du régime syrien, a néanmoins réclamé à plusieurs reprises que l'Iran soit invité à Genève, considérant ce pays comme «l'une des nations les plus importantes» dans le conflit.
Mercredi, Hossein Amir Abdollahian a indiqué à la presse qu'«étant donné que la conférence de Genève est axée sur la recherche d'une solution politique, nous étudierons avec intérêt toute invitation».
«L'Iran ne permettra pas une chute du régime syrien», a-t-il déclaré en marge d'un sommet international sur la Syrie organisé par Téhéran en l'absence des parties en conflit. Des délégations de Russie, du Nicaragua, du Vénézuela, d'Irak ou d'Algérie ont participé à ce sommet, parmi 40 pays représentés selon l'organisation.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi a indiqué, toujours en marge de cette rencontre, soutenir «les négociations à Genève».
L'Iran n'avait pas participé à la première conférence de paix sur la Syrie à Genève en juin 2012, qui avait abouti à un plan de transition resté lettre morte, sans se prononcer sur le sort de Bachar al-Assad, principale pierre d'achoppement.
Washington et Paris s'étaient opposés à sa participation.

 (afp/Newsnet)

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