L’internationale
terroriste est entrain de perdre lamentablement en Syrie. Battu sur le
terrain, sa seule issue est le dialogue avant qu’il ne soit trop tard.
Le dossier syrien a tellement été mal ficelé par ceux qui, par des
diktats contraires à la logique et au droit international, avaient un
seul et unique préalable, le départ du président syrien Bachar al-Assad.
Un principe relevant de la folie des hommes qui pensent toujours donner
des leçons aux autres. Hélas, l’exemple libyen, fait sans précédent où,
sans aucun mandat, des pays se sont arrogés le droit d’aller faire
assassiner un chef d’état en fonction, en l’occurrence Mouammar Kadhafi,
a mis en émoi Russes et Chinois.
Comme le chantait le rappeur MC Solaar,
"les temps changent". Quelque chose de terrible, pour l’opposition
syrienne, est entrain de se passer actuellement sur le front
diplomatique en Syrie. Le secrétaire d’Etat John Kerry et le ministre
russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov ont annoncé mardi 7 mai
qu’ils envisageaient la tenue d’une conférence, en vue d’un règlement
politique de la crise syrienne. Cette conférence aura probablement lieu
avant la fin du mois en cours. Ce qui est sûr, les absents auront tort
car, selon nos informations, l’administration américaine s’est engagée
auprès des Russes, d’amener de gré ou de force, l’opposition syrienne
dans des pourparlers bilatéraux.
Fait nouveau pour les Américains, piégés,
le sort de Bachar el-Assad n’a pas été évoqué. Un coup dur pour les
ennemis de la Syrie qui voulaient placer à la tête du pays, un
homme-lige servant leur cause et anti-Iran. Ce piège se refferme sur les
Etats-Unis parce que, d’une part, l’agression par Israël de la Syrie a
mis en colère le président russe Vladimir Poutine, et d’autre part, le
Conseil national syrien (CNS) sans crédibilité, incapable de s’entendre
et pire, n’ayant aucun poids face aux groupes armés et qui veut parler
au nom de la Syrie ne représente que lui-même. En effet, les Américains
pensent que l’opposition ne pourra jamais se trouver un vrai chef,
d’autant plus que pendant deux ans, elle n’a rien produit.
Subventionnée, appuyée et même imposée de
façon cavalière, on a vu cette opposition-là, sans avoir eu le mandat
du peuple syrien dont elle se réclame, obtenir des représentations
diplomatiques ici ou là, avec des diplomates expulsés, en violation
flagrante du droit international. Avec son chéquier, le Qatar avait joué
et joue un rôle néfaste pour la paix dans le monde. Les Etats-Unis
pensent qu’ils vont convaincre uniquement l’opposition externe et
demandent à l’inévitable Qatar, de faire le reste. Le pays des
chameliers qui, il n’y a pas longtemps, se contentait de boire du lait
de chamelle dans des tentes dans le désert avant le miracle du gaz,
devra convaincre SES groupes terroristes car, l’Amérique dit ne pas
vouloir négocier avec les terroristes d’al-Nosra, chef de pont de la
lutte armée en Syrie.
Alors que Georges Sabra, président par
intérim du CNS, appelé à œuvrer pour la libération immédiate des deux
évêques enlevés à Alep par des groupes armés a failli à sa mission, il
revient maintenant au financier de ces groupes, le Qatar, de le faire.
Mais, aujourd’hui, le Qatar arrive-t-il vraiment à contrôler ces
terroristes ? C’est d’ailleurs ce que lui reproche les Etats-Unis qui ne
comprennent pas (plus?) l’obsession de ce petit pays terroriste à
soutenir des groupes qui veulent installer un califat en Syrie en lieu
et place d’une société multiconfesionnelle et démocratique. Mais, ce que
les Américains évitent de dire, c’est que la Syrie est
multiconfessionnelle et tolérante depuis des millénaires. Quant à la
démocratie, qui n’est vraiment pas une panacée, il suffisait de suivre
le président Bachar al-Assad qui avait demandé que tout le monde se
calme et qu’on aille tranquillement jusqu’en 2014 vers une transition
faite de réformes au lieu de prendre les armes…
Les Américains comprennent, enfin, en
Syrie, que la force ne résout aucun problème. Feront-ils entendre raison
au Qatar ou alors le clash est-il inévitable ? Hélas pour le Qatar,
après avoir vendu son pays en acceptant l’installation de bases
américaines, il est perdu d’avance la partie. Croyant avoir acheté son
assurance-vie en s’alliant aux Américains, il sera surpris,
car, l’Amérique sera son prochain bourreau…
http://allainjules.com
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